De la crevette fraîche à Noël. C’est un peu la tradition que les Calédoniens suivent sans se faire prier. Une tradition, que les fermes aquacoles anticipent. À Bouraké, l’une d’entre elles a débuté sa saison, dès les premiers jours de septembre.
"Dès que le soleil est apparu, les bassins ont séché assez vite. On a pu rentrer dans les bassins avec nos tracteurs, histoire de casser la première couche sur le bassin. Pour que l’échange puisse se faire avec la colonne d’eau", détaille Christine Marlier, propriétaire de la ferme.
"Ensuite, on met l’eau dans nos bassins histoire que les bactéries aient le temps de se mettre en route juste avant l’accueil des bébés. L’idéal, pour une crevette, c’est de grossir dans une eau qui va de 23 à 28 degrés à peu près", poursuit la spécialiste.
Christine Marlier, propriétaire d'une ferme aquacole à Bouraké
Plus petites et moins chères
Les post-larves ensemencées fin août deviendront bientôt de belles crevettes, mais à un calibre plus petit qu’en début d’année. Petites par la taille, mais aussi par le prix. "Les crevettes elles n’auront que trois mois, trois mois et demi. On va être sur un calibre entre 41-50 et un 50-60. C’est-à-dire qu’il y aura à peu près une cinquantaine de crevettes par kilos. Surtout, à un prix raisonnable. Ça va permettre à beaucoup de personnes d’avoir de la crevette fraîche sur leur table pour la fin d’année", explique Christine Marlier.
Le kilo de petites crevettes fraîches peut être vendu jusqu’à 400 francs moins cher que les plus gros calibres. Pour Christine, la première pêche de la saison aura lieu à la mi-décembre.