A l’occasion du mois du patrimoine, l’association des Algériens et Maghrébins de Nouvelle-Calédonie a prouvé une nouvelle fois ce samedi à Nessadiou que la tradition était encore bien vivace dans la région de Bourail.
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Comme dit le dicton : « Bien malin celui qui peut prétendre qu’il n’est pas arabe, à Bourail ».
Métis kanak, Miloud Malik est aussi algérien de la 4e génération.
C’est son arrière-grand-père, envoyé au bagne de la Nouvelle-Calédonie en 1872, qui a offert le terrain pour construire un cimetière musulman à Nessadiou, il y a plus de 120 ans.
« Le cimetière, c’est un lieu qui est très important pour nous, la communauté, çà réunit tous nos anciens, çà nous réunit nous pour nos coutumes, nos traditions, nos sadaqa. Il ne faut pas qu’on les perde. Quand on était enfant, mon père nous a toujours emmené dans ces endroits là et on continue ».
« Je pense que s’il n’y avait pas eu Nessadiou, il n’y aurait plus de communauté arabe. Nous, on a continué à garder notre origine, on est fier, l’instinct arabe comme disaient les vieux. A Nessadiou, on a gardé les noms, les prénoms. Dans quelques années, on n’aura plus de sang arabe, mais si on a un prénom arabe, c’est çà qui va nous dire qu’on est toujours des arabes. »
« C’est vrai que maintenant beaucoup de descendants arabes reportent des prénoms arabes. C’est la conséquence d’une pratique nouvelle de la religion. Moi, j’ai toujours été croyant mais il y a vingt ans, on n’avait pas de repères, chacun vivait un peu sa religion comme il l’entendait. C’est vrai que ces quinze dernières années, il y a quelques personnes qui sont passées sur le territoire, des gens qui avaient la connaissance. Il y a aussi l’imam qui est arrivé à Nouméa. Tout çà a fait qu’à un moment, on s’est orienté vers eux, ils nous ont expliqué, et on s’est remis à la pratique de la religion ».
Un renouveau dont seraient sans doute fiers leurs ancêtres. Eux qui, comme les graines de dattiers qu’ils transportaient, ont fait souche en Nouvelle-Calédonie. Aujourd’hui, on estime entre 4000 et 5000 le nombre de leurs descendants dans le pays.
Métis kanak, Miloud Malik est aussi algérien de la 4e génération.
C’est son arrière-grand-père, envoyé au bagne de la Nouvelle-Calédonie en 1872, qui a offert le terrain pour construire un cimetière musulman à Nessadiou, il y a plus de 120 ans.
« Le cimetière, c’est un lieu qui est très important pour nous, la communauté, çà réunit tous nos anciens, çà nous réunit nous pour nos coutumes, nos traditions, nos sadaqa. Il ne faut pas qu’on les perde. Quand on était enfant, mon père nous a toujours emmené dans ces endroits là et on continue ».
« Toujours des arabes »
Abdelkader Boufenèche est le président des Algériens et Maghrébins de Nouvelle-Calédonie. C’est aussi l’un des vétérans de cette communauté particulièrement présente à Nessadiou.« Je pense que s’il n’y avait pas eu Nessadiou, il n’y aurait plus de communauté arabe. Nous, on a continué à garder notre origine, on est fier, l’instinct arabe comme disaient les vieux. A Nessadiou, on a gardé les noms, les prénoms. Dans quelques années, on n’aura plus de sang arabe, mais si on a un prénom arabe, c’est çà qui va nous dire qu’on est toujours des arabes. »
Un renouveau de l’islam
Si la majorité de la communauté arabe de Nouvelle-Calédonie est chrétienne, on assiste ces quinze dernières années, à un renouveau de l’islam, selon Abdelkader Boufenèche, le responsable du centre islamique de Bourail.« C’est vrai que maintenant beaucoup de descendants arabes reportent des prénoms arabes. C’est la conséquence d’une pratique nouvelle de la religion. Moi, j’ai toujours été croyant mais il y a vingt ans, on n’avait pas de repères, chacun vivait un peu sa religion comme il l’entendait. C’est vrai que ces quinze dernières années, il y a quelques personnes qui sont passées sur le territoire, des gens qui avaient la connaissance. Il y a aussi l’imam qui est arrivé à Nouméa. Tout çà a fait qu’à un moment, on s’est orienté vers eux, ils nous ont expliqué, et on s’est remis à la pratique de la religion ».
Un renouveau dont seraient sans doute fiers leurs ancêtres. Eux qui, comme les graines de dattiers qu’ils transportaient, ont fait souche en Nouvelle-Calédonie. Aujourd’hui, on estime entre 4000 et 5000 le nombre de leurs descendants dans le pays.