Emploi local : le bras-de-fer continue à Bourail

Atmosphère tendue, ce jeudi, à Bourail. Le maire Patrick Robelin a reçu les pompiers qui manifestent pour l’embauche d’un Calédonien à la tête de la caserne. La réunion a tourné court. 
Une réunion s’est déroulée ce jeudi, en fin d’après-midi, entre les pompiers et le maire de Bourail. Elle fait suite à la manifestation pour l’emploi local de la veille, réclamant l’embauche d’un Calédonien au poste de chef de la caserne de la commune. La rencontre n'aura duré que dix minutes. La délégation est ressortie furieuse et a rejoint ses soutiens devant la mairie.
 

Colère et déception 

Pompiers, sympathisants et représentants coutumiers du district de Ny ont évoqué les suites à donner au mouvement. « La majorité a demandé une personne. Le maire a refusé son intégration », résume Léopold Fouyé, le représentant du district de Ny, qui fait part de sa « déception ».
Les manifestants et les pompiers veulent voir à la tête de caserne Danilo Guépy, ancien responsable du centre de secours de Païta et actuel directeur adjoint de la sécurité civile. Pour le maire, il n’en est pas encore question. 
 

Dialogue rompu

S’ils souhaitent voir des candidatures locales, ils doivent selon lui respecter un cadre légal. Notamment l’embauche déjà effective du pompier métropolitain, en date du 15 mai dernier. Le maire craint, en cas de marche arrière, la réaction de ce pompier. « S’il saisit le tribunal administratif, on ne peut pas embaucher un chef de corps », redoute Patrick Robelin. 
Le dialogue est aujourd’hui rompu entre les deux parties. Les uns évoquent la possibilité de durcir le mouvement, les autres mettent en avant la nécessaire légalité des actes administratifs. Un rapport de force complexe, à une semaine de la Foire de Bourail.