Une belle réussite avec un public au rendez-vous, mais les organisateurs de la Foire de Bourail ont dû s'adapter cette année et repenser l’organisation de l'événement pour faire face aux baisses de subventions. "On a introduit de nouvelles animations autour de l'agriculture et de l'artisanat, mais qui nous coûtent relativement peu. On a aussi trouvé de nouveaux sponsors cette année", détaille Andrew Bone, le président du comité de Foire de Bourail, qui se encore donne un an dans l’organisation de cet évènement. "Il faut que des engagements soient pris. Je pense que ça peut faire l'unanimité de tous les acteurs politiques, parce que c'est dans l'intérêt de tout le monde qu'on maintienne la tenue des grandes foires à travers le pays."
Le compte rendu de Louis Perin et Nathan Poaouteta :
De nombreuses retombées
Le maire de le commune, Patrick Robelin, salue le travail du comité. "C'était pas gagné d'avance. Comme il n'y a avait pas de gouvernement en début d'année, les subventions n'ont pas été votées. Il fallu avoir du courage pour quand même organisé cette foire sans cette aide. On a eu beaucoup de chance parce qu'on a appris ce dimanche matin que la province Sud était prête à nous aider, une aide de 7 millions en plus des 6 millions déjà votés."
Selon le maire, les rétombées de cette foire sont nombreuses. "C'est une satisfaction parce que tout le monde se retrouve sur le champ de foire pendant trois jours. C'est cette foire et les autres qui font que l'agriculture a fait un énorme pas en avant ces dix ou quinze dernières années. On a une professionnalisation de l'agriculture."
L'intervention de Patrick Robelin dans le journal de Laurence Pourtau ce dimanche 15 août :
Un investissement important
Mais participer à la Foire de Bourail en tant qu’artisan est-il rentable ? Sur trois jours, la facture peut être salée entre la location des stands, de véhicules pour certains, les repas et le couchage. Un budget conséquent. "Il faut qu'on fasse un bénéfice, sinon ça ne sert à rien", lance Karine venue de Nessadiou avec ses saucissons maison. "Sur les trois jours, on peut atteindre la rentabilité", raconte Bertrand de "Chez Doudou" qui vend des produits d'origine antillaise. Mais pour beaucoup, la Foire de Bourail est surtout une vitrine pour trouver de nouveaux clients.
Paroles d'exposants
Les stations d’élevages sont-elles en voie de disparition ?
La Foire de Bourail, c'est aussi l'élevage bien évidemment. Mais d'ici peu, le renouvellement des exploitations pourrait poser problème, faute de repreneurs. Gill Tony est éleveur dans la Vallée de Poéo. Il est éleveur depuis 16 ans et il s'est lancé il y a quatre ans, dans la sélection de brahmanes. Il a gagné l’an dernier le prix du Super Champion avec l’une de ses bêtes. Aujourd'hui, il en possède 34 sur son exploitation de 80 hectares.
Rencontre avec Gill Tony