Doutes et inquiétudes, chez les restaurateurs de la province Sud. Le code des débits de boissons va être modifié. Or, les changements envisagés pourraient, selon eux, avoir un impact majeur sur leur chiffre d’affaire. Voyez le reportage tourné par Caroline Antic-Martin et Christian Favennec. Il a été diffusé au JT du 14 mars :
L’après-midi du vendredi 17 mars, ils ont été reçus à la province Sud par Philippe Blaise, premier vice-président, et les services juridiques.
Clarifier les choses
De quoi lever les ambigüités du projet de loi, notamment concernant la vente d’alcools forts à leur clientèle. “Ça a été bien clair”, réagit Fabrice Louyot, pour l’association des restaurateurs et métiers de bouche en Nouvelle-Calédonie. “La volonté politique de la province n’est absolument pas de nous mettre des entraves dans la vente d’alcool. Ce qui n’était pas le cas dans l’écriture du projet de texte, puisqu’il était écrit noir sur blanc qu’on n’aurait plus le droit de vendre de l’alcool de plus de 18 degrés. Il y a eu une mécompréhension au niveau des services administratifs. Mais aujourd’hui, on est très satisfaits de la réunion.” D’autres réunions de travail du même type devraient suivre.
Crispation sur la formation
Reste un point de crispation, concernant un projet de formation obligatoire à quiconque vend de l’alcool. Une contrainte inutile selon les restaurateurs, indispensable selon Philippe Blaise. “J’ai quand même rappelé que si ce texte existe, c’est parce que nous avons pris l’engagement moral, dans un contexte où l’alcool est un fléau, qu’en échange de la libéralisation de la vente d’alcool le vendredi et le weekend, il y ait une responsabilisation des acteurs, insiste l’élu. On ne peut pas supprimer cette formation, elle devra toujours avoir lieu, il faudra s’assurer que l’alcool est vendu avec responsabilité.”
Soumis au vote le 25 avril
Il modère toutefois : “Nous allons voir si il faut absolument former les petits jeunes qui arrivent ou juste les gérants. C’est un débat. On va essayer de trouver un équilibre entre aspect pratique et respect des engagements moraux.” En attendant, l’heure est à l’optimisme. Celui de parvenir à un consensus entre institution et professionnels, avant que le texte ne soit soumis à l’assemblée de province, le 25 avril.
Compte-rendu de Loreleï Aubry et Franck Vergès :