A l’approche de la saison estivale, synonyme d’affluence, la gendarmerie de Dumbéa renforce ses contrôles aux abords des rivières. L’opération mobilise des forces de l’ordre formées aux atteintes à l’écologie. Objectif, empêcher la détérioration du parc provincial souvent causée par des comportements humains dangereux. Or, ce milieu fragile renferme des arbrisseaux, des conifères et des palmiers endémiques.
La nature menacée par les barbecues sauvages
L'espace naturel, précieux pour la biodiversité, abrite également dix-sept foyers de cagous. Des espèces menacées par les barbecues sauvages, comme le constatent trop souvent les bénévoles de l’association Dumbéa rivière vivante. "C’est exactement ce qu’on cherche à éviter, on lutte toutes les semaines contre ça… et surtout, on travaille avec les gardes-nature, les gendarmes, pour faire de la prévention et expliquer aux gens que ce type de comportement est bien souvent la cause de l’extinction de notre biodiversité", regrette Jessica Bouteiller.
Le dépôt d’ordures, "un fléau"
Parallèlement, les gendarmes veillent également au respect de la réglementation qui impose aux propriétaires canins de tenir leurs animaux lors de promenades. "Les animaux sont interdits dans la deuxième partie du parc. Dans la première, ils sont autorisés mais en laisse. En dehors de ça, on surveille tout ce qui est dépôt d’ordures, c'est très important parce que c’est un fléau", explique le gendarme Desclous.
Pour sécuriser le site fréquenté par quelques 3 000 baigneurs et promeneurs hebdomadaires, la gendarmerie a fait appel à un peloton à cheval. Des militaires et gardes-champêtres qui, désormais, verbaliseront les contrevenants coupables d’atteintes à la nature. Faire un barbecue ou abandonner ses déchets sera passible d’une amende de 15 000 francs.
Le reportage de Dave Waheo-Hnasson et Michel Marin