Dumbéa : une randonneuse brancardée en tyrolienne depuis la cascade des Koghi

Même une balade du dimanche peut tourner court. Surtout en montagne et en forêt. Ce dimanche, une femme âgée d'une quarantaine d'années s'est gravement blessée à la jambe alors qu'elle était partie à la cascade dans le massif des Koghi. "Un lieu connu des Calédoniens", remarque l'officier de permanence à la caserne de Koutio. "Mais connu aussi des secours, pour ses difficultés d’accès."

Chute

La promeneuse s'est fait très mal en glissant sur une roche, précise le lieutenant Romuald Rigouin. Pas moyen de faire la marche retour dans cet état. Heureusement, elle était accompagnée et disposait d'un téléphone chargé. Les pompiers de Dumbéa ont pu être prévenus en fin de matinée, via le 18. Restait à la ramener en toute sécurité. 

Pas de Dragon

"Ce sont des interventions très particulières", relève l'officier de permanence. "Du fait de l’engagement physique de nos personnels. De la particularité et de l’accidentologie du terrain (il faut des spécialistes aguerris). Et ensuite, il faut pouvoir brancarder cette victime dans des conditions correctes. Lorsqu’on peut le faire, on déclenche un hélicoptère, avec des sauveteurs secouristes héliportés. Mais là, le Dragon 988 est indisponible." On parle ici de l'hélico de la Sécurité civile.

Le Grimp à la rescousse

Le centre de secours dumbéen a donc appelé à la rescousse les pompiers de Nouméa. Plus exactement le Grimp, le Groupe de recherche et d’intervention en milieu périlleux, commandé par le major Frédéric Pascal. Il a mis en œuvre des manœuvres de tyrolienne et de brancardage pour ramener la randonneuse jusqu'à l'auberge des Koghi, où l'attendait le véhicule de secours à victime de Dumbéa.

Une intervention réussie, quoique pas franchement de routine. Et l'occasion de rappeler que partir en randonnée, même sur un spot qui paraît familier et sans danger, implique d'être un minimum équipé - ce qui était le cas cette fois. Prévoir a minima de l'eau et un moyen de communication.