Résultats inquiétants
Pour Monik Lorfanfant, il s’agit d’une pollution évidente. Pas question de laisser cette mangrove en l’état, sans réagir : elle effectue un prélèvement d’eau de mer. En décembre, les résultats d’un laboratoire d’analyses tombent. L’échantillon contient 490 milligrammes par litre de substances chimiques. C’est quatre fois plus que dans des eaux usées.Ce sont des produits apparemment chimiques, assez puissants.
- Monik Lorfanfant, SOS Mangroves NC
De moins en moins bien
Pour les habitants du bord de mer, une certitude : la santé de la mangrove se dégrade continuellement, ce qui change leurs habitudes de vie.Avant, tu lançais ton coup de ligne, tu pouvais attraper ton petit bec de cane, ou quelque chose comme ça, pour te nourrir. Aujourd’hui, avec la pollution qui se fait, on voit l’impact : il n’y a plus de poisson, les grisettes meurent, et les crabes aussi.
- Karyl Mavoui, porte-parole du GDPL Taku
La province suit le dossier
D’ou viennent les substances chimiques présentes dans le prélèvement ? Se déversent-elles en continu dans cette zone ? Des questions pour l’instant sans réponse. La province Sud suit le dossier depuis décembre, et penche notamment pour une pollution à l’hydrocarbure.On constate qu’il y a effectivement des traces. Pour autant, la solution et les réponses à apporter sont aussi à voir en contexte plus large, avec la collectivité, la commune et les différents professionnels ou autres, pour le sujet du raccordement des rejets en milieu naturel.
- Karine Lambert, directrice par intérim du développement durable et des territoires à la province Sud
Vers une solution pérenne ?
Pollution, oui. Solutions, non, du moins pas pour l’instant. La province Sud travaille à une façon pérenne de préserver les mangroves.Un reportage d’Isabelle Braouet et Claude Lindor :