Egalité réelle en Outre-mer : Philippe Gomès veut plus pour la Nouvelle Calédonie

Le député Philippe Gomès
Le député calédonien Philippe Gomès se félicite de la loi sur l'égalité réelle outre-mer. Une loi qui sera examinée le 3 octobre à l'Assemblée nationale.
Le député de la 2e circonscription souhaite des efforts supplémentaires en faveur de la Nouvelle-Calédonie. 
Très autonome, la Nouvelle-Calédonie exerce de nombreuses compétences économiques, sociales ou fiscales mais "une part de l'égalité réelle" reste du ressort de l'Etat, a indiqué Philippe Gomès, au cours d'une conférence de presse.     
                 
Pour le député de la Nouvelle-Calédonie : "C'est la première fois qu'un projet de cette ampleur est proposé, il faut saisir l'opportunité pour que la Nouvelle-Calédonie soit moins à l'écart de cette égalité".     
                 
Philipe Gomès Prône, notamment, une révision du dispositif d'aide à la continuité territoriale aujourd'hui "trop restrictif et inadapté" au coût moyen d'un billet Nouméa-Paris (1.915 euros) : "Le dispositif a été modifié en 2009 et depuis le nombre de bénéficiaires est passé de 12.000 à 3.000. Les Calédoniens sont lourdement pénalisés."    
                 
Philippe Gomès réclame également une réduction des taux d'intérêt bancaires "actuellement supérieurs de 1% à 4% aux taux métropolitains" ainsi qu'un alignement des tarifs bancaires de base d'ici 5 ans.       
                 
Il juge, en outre, "scandaleux" que la Nouvelle-Calédonie ne soit pas prise en compte dans les enquêtes statistiques nationales, "notamment dans deux domaines particulièrement préoccupants localement: les violences faites aux femmes et la cherté de vie".     
                 
L'extension à la Calédonie de toutes les aides aux entreprises de la BPI (Banque publique d'investissement), l'alignement des prix de l'électricité sur ceux de l'Hexagone et la suppression "comme pour les DOM" de l'agrément préalable de Bercy pour la défiscalisation du logement social feront également l'objet d'amendements, déposés par Philippe Gomès.      
                 
Dépendante des revenus du nickel et des transferts publics, l'économie calédonienne est marquée par des fortes disparités sociales. Le Territoire figure, selon l'ONU, au 50e rang mondial en terme de développement humain, trente rangs derrière la Métropole, mais largement devant la Polynésie classée en 75e position.

Ecoutez l'interview de Philippe Gomès. Il est interrogé par Caroline Moureaux et José Solia
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