Hippisme : La passion des chevaux de Christian Kaouma

Chaque matin, Christian Kaouma consacre plusieurs heures à l'entraînement de ses chevaux de course
La saison hippique reprendra à l’hippodrome de Boulouparis le samedi 10 juin. Les écuries se préparent en vue des grands prix et des neuf réunions au programme. C’est le cas à Ouatom, à La Foa, où l’éleveur Christian Kaouma fait travailler ses galopeurs tous les matins.

On avait laissé Christian Kaouma heureux au Grand prix du gouvernement l'an passé. Mais déçu de ne pas s'être vu remettre la cocarde et la coupe par un membre du gouvernement. "Il n'y avait personne. C'est malheureux, je ne sais pas pourquoi. Ils auraient dû être là quand même." Sa jument, Simien girl, ne pourra pas tenter le doublé cette année car elle est pleine.

"King de Ouatom"

Mais Magic clang, Harry Potter, Super boy, King de Ouatom, Maéva de Tamoa et Princesse Lola travaillent tous les jours pour faire aussi bien qu'elle. Deux juments venues d'Australie les rejoindront courant mai. Super boy enchaîne les tours de piste à Ouatom. "On fait cheval par cheval avec Anthony Di Palma, notre jockey, explique l'éleveur. Super boy va tourner et se mettre au petit galop de chasse. On travaille le souffle sur la distance. Après on les teste sur la grande piste le samedi matin, ça permet de voir le niveau d'entraînement du cheval."

Fin d'entraînement pour Super boy

Selon ce qu'il perçoit au galop d'entraînement, Christian Kaouma classe la bête dans une catégorie de course qui lui convient. En 2022, Super boy a gagné sa course à la dernière réunion "d'une très belle façon. Loin devant les autres." A Boulouparis pour l'ouverture, il sera aligné sur 1400 mètres. "Il est bien Anthony ?", interroge Christian Kaouma. "C'est le premier de la classe tous les jours", approuve le jockey, qui prépare Magic clang pour la suite, le "papi" qui en a encore dans les jambes.

Magic clang, le "testeur", et le jockey Anthony Di Palma

Sur le bord de la piste, dans son quad, le colporteur de fruits et légumes admire la foulée de ses chevaux de course. Après avoir confié un premier animal à une écurie, il s’est mis à entraîner il y a quelques années. "Ça nous prend du temps tous les jours. Quand j'ai fini l'entraînement je monte chercher des légumes en brousse. Ça reste un loisir, pas un métier." Presque tous ses chevaux sont nés à Ouatom. 

24 heures sur 24

"C'est une passion. Ici on parle chevaux toute la journée, raconte Christian Kaouma. Quand un cheval meure, tout le monde pleure, il fait partie de la maison." Son fils, un copain, sa femme : c'est en famille que l'on s'occupe des vingt-deux canassons. "Quand la saison reprend, il n'y a pas de vacances, il faut être là 24 heures sur 24. C'est un plaisir qui demande beaucoup de travail."

Des fois on a beaucoup plus de malheurs que de joies, c'est pas évident. Un cheval de course, il faut deviner pour lui. Comme on dit : si tu sais lire dans le cheval, tu as tout compris.

Christian Kaouma, éleveur et entraîneur de chevaux de course

Si la saison passée a été bonne, elle a aussi été endeuillée par la mort de son pur-sang Mailloc, juste après une course. En septembre, c'est six poulains qui naîtront à Ouatom. Autant de champions en devenir.

Le reportage de Julie Straboni :