Le Betico fête ses vingt ans

Avec plus de 68 000 passagers l'an dernier, le Betico permet le désenclavement des îles avec des liaisons maritimes à raison de deux fois par semaine. Retour sur l’histoire de cette desserte maritime calédonienne.
En 1999, les Calédoniens découvrent le tout nouveau navire assurant la desserte entre Nouméa et les Loyauté. 52 m de long, quatre moteurs de 2300 cv, le Betico peut transporter jusqu’à 366 passagers.
«  Ce navire a été étudié spécialement pour la desserte des iles Loyauté en Nouvelle-Calédonie, donc c’est un navire qui a été conçu uniquement pour cette navigation » expliquait à l’époque l’architecte naval Tony Laubreaux.  
Désenclaver les îles, où réside 10% de la population calédonienne, et les approvisionner par une desserte maritime performante : durant dix ans le Betico 1 reliera Lifou, Maré et puis l’Ile des Pins. 
Le premier Betico a assuré les rotations entre 1999 et 2009.
 

L’arrivée du Betico 2 en 2009

En 2009, un navire plus performant est accosté quai des scientifiques à Nouméa. Le Betico 2, construit aux Philippines, assure sa première rotation commerciale vers l’Ile des Pins. A bord, 358 passagers et plusieurs tonnes de fret. 
« [le Betico], c’était un nouveau type de navire, très performant, un catamaran rapide qui permettait d’aller aux îles Loyauté en quatre heures et à l’île des Pins en deux heures. Donc ça, en soit, c’était une nouveauté technologique. Des bateaux de pointe qui sont compliqués à exploiter et qui nécessitent beaucoup de savoir-faire » explique Edouard Castaing, directeur de la Sudiles. « Au bout de dix ans, le navire a été remplacé par le Betico 2. Il eu beaucoup de travail qui a été fait pour améliorer le confort des passagers, et le confort de la traversée. »
 

Des difficultés mais un nombre de passagers croissant

Mais la desserte maritime a souvent été menacée. Avaries, grèves, rentabilité insuffisante… L’an dernier, un retrait définitif du Betico à l’île des Pins avait même été envisagé. Conséquence d’un bras de fer économique entre la Sodil, propriétaire du navire, et la province Sud. 
Mais en vingt ans, le trafic maritime n’a cessé d’augmenter. En 2018, le Betico a transporté 68 700 passagers dont plus de la moitié vers les îles Loyauté. 
Le reportage de Sheïma Riahi et José Solia 
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