"Le gestionnaire de l’aéroport de l’île des Pins venant de notifier la fermeture partielle de l’infrastructure jusqu’au 20 août inclus, la compagnie se voit contrainte d’annuler l’ensemble de ses vols sur cette destination sur cette même période", annonce un communiqué de la compagnie Air Calédonie ce jeudi 17 août.
Nous avons contacté les différentes parties pour tente d'éclaircir la situation. Le gestionnaire, autrement dit la province Sud, a notifié la fermeture de l'infrastructure l'après-midi, en l'absence de pompier pour assurer la sécurité des vols.
Le gouvernement (Ndlr : actionnaire majoritaire de la compagnie) a préféré annuler la totalité des rotations et se justifie dans un communiqué envoyé le soir du 17 août : "il n’est pas possible d’admettre que notre compagnie domestique se heurte à de telles contraintes de fonctionnement du fait d’une incertitude sur le déclenchement des vols et d’annulations de dernière minute. Cela met les employés et les passagers d’Aircal dans des situations difficiles et nourrit une atmosphère d’insatisfaction et de fébrilité qui n’est pas compatible avec les obligations de sécurité qui s’imposent à toute compagnie aérienne."
Un conflit qui dure
Le conflit entre le collectif des usagers de Kunié et Air Calédonie dure maintenant depuis plusieurs jours.
Et ce jeudi matin, la situation n’était toujours pas réglée : après les discussions du 16 août, le collectif avait accepté la reprise d’un vol par jour, notamment destiné au transport des étudiants, des personnes malades ou âgées, et des employés. De son côté, ce jeudi matin, Aircal annonçait la reprise de ses vols réguliers avant d'annuler cet après-midi tous les vols jusqu'au 20 août.
Une rencontre entre les différentes parties et le gouvernement est prévue le 24 août prochain. Si leurs demandes ne sont pas honorées à ce moment-là, le collectif se dit prêt à continuer le blocage. De son côté le gouvernement pose un ultimatum : "le gouvernement en appelle à la responsabilité, au respect du service public et redit sa volonté de participer à la réunion du 24 août à la mairie de l’Île des Pins si Aircal est en mesure d’assurer son programme normal de vols."