Crise en Nouvelle-Calédonie. Chômage partiel à la société SudÎles qui gère le "Betico"

Passage du "Betico II", image d'illustration.
Dans la tourmente. Le navire qui assure la desserte passagers des îles tangue. Pour l’instant, la compagnie maritime SudÎles n’envisage pas de licenciement. Mais tout le personnel a été mis en chômage partiel depuis le 15 juillet. Les rotations ont aussi été revues à la baisse.

Sale temps, pour le Betico. Le navire à grande vitesse de 350 places cumule les coups durs. Sans subvention de la province des Iles cette année, la compagnie qui le gère avait déjà bien du mal à assurer ses missions. C’est en effet 80 millions de francs qu’elle attendait, notamment pour financer son récent carénage. Mais avec l’absence des touristes depuis le début des émeutes, la situation financière est devenue très critique.

"On se serre la ceinture"

"Ça nous a incité à mettre en place le chômage partiel spécifique", explique Édouard Castaing, directeur de la SudÎles. "Le personnel est en temps restreint parce qu’on a moins de rentrées d’argent et qu’on se serre la ceinture. On travaille au mois le mois en essayant de garder l’équilibre entre nos petites rentrées d’argent et tout ce qu’on doit payer à nos fournisseurs." À court de trésorerie, la compagnie a ainsi cumulé des impayés auprès des compagnies pétrolières. 

Programme réduit 

Les 55 salariés sont concernés par le chômage partiel. Face à ces difficultés, la compagnie a dû revoir aussi sa programmation. "Sur l’île des Pins, on n'a aucune réservation. On a annulé le mois de juillet, en accord avec la province Sud. Les Loyauté, ça commence à reprendre doucement. On a des taux de remplissage entre 60 et 70 % qui permettent de justifier des rotations. » Les salaires de juillet pourront être versés, assure la direction. Mais après, dit-elle, "on rentre dans l’inconnu".