Quel avenir pour le Méridien de l’Île des Pins ?

Le Méridien de l'Île des Pins
Fermé depuis les émeutes de mai 2024, le Méridien de l’Île des Pins pourra-t-il rouvrir ? La société Maguenine, qui détient 65% de l’hôtel 5 étoiles, a été placée en redressement judiciaire en décembre. Un plan de maintien des installations avant une éventuelle relance est en cours d’élaboration.

Fermé depuis huit mois, le Méridien de l’Île des Pins “reste un joyau de la province Sud”, estime Brieuc Frogier, président du conseil d’administration de Promosud.  

Créée en 1992 par la province Sud pour relancer le tourisme et soutenir des secteurs jugés stratégiques, Promosud a des parts dans le montage financier de l’hôtel 5 étoiles, via la Société des hôtels de Nouméa (SHN), actionnaire à 35%.  

L'actionnaire majoritaire en redressement

L’actionnaire majoritaire, la société Maguenine, qui regroupe les propriétaires des terres, a été placée en redressement judiciaire en décembre. C'est ce qui menace l’avenir de l’établissement hôtelier, ouvert en 1998. Depuis sa création, il aurait généré 4 milliards de francs de salaires d’après Brieuc Frogier, qui annonce qu’un accord a été trouvé entre les deux actionnaires. La SHN va soutenir Maguenine pour présenter un plan de redressement à la justice. 

200 à 600 millions de francs nécessaires à la réhabilitation

Objectif : le maintien des installations en état. “Aujourd’hui, il n’est pas question de réouvrir le Méridien, il est question de travailler sur un plan de redressement pour que la société puisse continuer à vivre, pour que l’outil soit maintenu, de manière à pouvoir réouvrir au moment voulu, quand les conditions seront réunies. 

Réhabiliter l’image de l’Île des Pins est à mon avis la chose la plus importante. Et à mon sens, ça dépend beaucoup des autorités coutumières et des Kuniés.

Brieuc Frogier, président de Promosud

Les conditions ? Celles d’un retour des touristes étrangers, qui composaient 70 à 80% de la clientèle de l’hôtel. “Il y aura des actions à mener de la part de tout le monde”, pose Brieuc Frogier. Il faudra travailler sur la desserte aérienne avec Air Calédonie, développe-t-il. Mais également : “réhabiliter l’image de l’Île des Pins et ça, à mon sens, ça dépend beaucoup des autorités coutumières et des Kuniés”. Pour lui, c’est la priorité.  

Autre condition : trouver les 200 et 600 millions de francs nécessaires à la remise en état du site.