Inquiétudes sur l’avenir de Prony Resources

Usine du Sud (Prony Resources) en Nouvelle-Calédonie. Elle produit le nickel des batteries électriques.
Dans un courrier adressé à ses salariés, la direction de Prony Resources évoque les difficultés rencontrées par le producteur de nickel. Un plan social n’est pas prévu dans l’immédiat, "mais n’est pas à exclure."

Le conseil d’administration de Prony Resources qui doit se tenir demain, mercredi 30 août, sera particulièrement scruté par les 1 200 salariés du métallurgiste. "Nous sommes très inquiets", indique Antonio Newedou, le secrétaire génération de la fédération des mines et de la métallurgie de l’USTKE.

Début août, les employés ont en effet reçu un courrier signé de la présidente de Prony Resources, Béatrice Pierre, attirant leur attention sur les risques liés à la dégradation de la trésorerie de l'entreprise d'ici novembre "si aucune action n'est engagée".

Coûts en hausse

Après une mauvaise production pour l'année 2022, le métallurgiste tient jusqu'à présent le rythme lui permettant d'atteindre son objectif de 36 000 tonnes pour l'année 2023.

Mais le coût des garanties environnementales ainsi que "des dépassements budgétaires" auront pour conséquence "un creux de trésorerie en novembre 2023 si aucune action n'est engagée" écrit Béatrice Pierre.

"Un plan social n'est pas prévu dans l'immédiat mais si aucun accord de refinancement n'est trouvé à hauteur du besoin de trésorerie ce n'est pas à exclure", poursuit-elle.

"Un plan social n'est pas prévu dans l'immédiat mais si aucun accord de refinancement n'est trouvé à hauteur du besoin de trésorerie ce n'est pas à exclure"

Béatrice Pierre, présidente de Prony Resources

"La situation est sérieuse mais pas dramatique. Nous sommes très loin d'un plan social", a toutefois fait savoir à l'AFP l'un des administrateurs de Prony Resources. "Il n'y a pas d'affolement mais nous sommes très vigilants. Nous devrons trouver des solutions d'ici 15 jours à trois semaines", at-il indiqué l'administrateur de Prony Resources.

L’USTKE est moins optimiste : "Il y a eu deux conseils d'administration ces deux derniers mois et les retours des actionnaires, de l'État et des assureurs ne sont pas bons", estime Antonio Newedou.