Ne vous fiez pas aux apparences. Malgré leurs longs fils bleus et leur poche d'eau, ces animaux marins ne sont pas des méduses. En cette période de saison chaude, propice à leur présence en abondance, plusieurs cas ont été répertoriés sur les côtes par des Calédoniens, ces dernières semaines.
C'est le cas de Julien Douepere. Cet habitant de l'Ile des Pins a été en contact avec des physalies, alors qu'il plongeait en mer dans la baie d'Upi. Rien de méchant mais il a eu une sensation de brûlure pendant quelques minutes. "On a l'habitude de les voir, quand le temps est mauvais. J'ai senti le filament sur mon bras et un peu d'électricité. Je me suis déjà fait piquer plein de fois".
D'après ce même habitant, "des enfants se sont fait piquer recemment dans la baie de Kanumera. Ils ont tous été dirigés vers le dispensaire".
Nausées, vomissements, crampes
Les physalies sont dotées de filaments pouvant mesurer deux à trois mètres, voire plus. Ils sont très urticants et donnent une sensation de brûlure. Se retrouver à leur contact n'est pas sans risque. Lorsque la victime est en contact avec une longueur suffisante de filament, il peut y avoir "une envenimation avec des signes généraux comme des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, des crampes, des douleurs musculaires, voire une gêne respiratoire", alerte Claude Maillaud, médecin généraliste et spécialiste de la faune marine dangereuse tropicale. "Si la personne ne sort pas de l'eau, tout ceci peut conduire à la noyade."
Un conseil en cas de brûlure : versez abondamment de l’eau de mer sur la zone concernée (ou du vinaigre à défaut d'eau de mer), prudence en retirant les filaments à l’aide d’une pince et plongez la plaie dans de l'eau chaude une fois le vinaigre appliqué.
Le reportage à Nouméa de Aiata Tarahu et Gaël Detcheverry