Elles se dressent juste à coté du centre d'accueil de Poé. Les installations du PSIC ont eu droit à leur inauguration en bonne et due forme, vendredi 4 mars, sur le domaine de Deva. Six bâtiments, deux abris et deux villas, calibrés pour abriter jusqu'à treize gendarmes et seize chevaux. Ils sont en ce moment dix et treize, sous le commandement du major Pascal Tamisier.
Foncier provincial
La construction a été financée par l'Etat mais surtout la province Sud, à laquelle appartient le foncier d'environ trois hectares, loué pour neuf ans. Coût de l'opération : 365 millions de francs. Et à l'image d'un projet qui a demandé beaucoup de temps, il s'est écoulé plus d'un an entre le déménagement du peloton, basé pendant trois décennies à Népoui, et cette cérémonie officielle.
Plus largement, "c’est l’aboutissement de dix années de travaux", résume le colonel Fabrice Spinetta, commandant de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie. "Dix années de contact avec les autorités politiques et coutumières", souligne-t-il au micro de Loreleï Aubry et Cédric Michaut, "pour arriver à ce beau projet qui nous permet d’être plus opérationnels, d’offrir un outil vraiment adapté à cette unité qu’est le PSIC."
Pour quoi faire ?
"Le Peloton de surveillance et d’intervention à cheval", rappelle le "comgend", "a pour vocation d’effectuer des patrouilles là où les véhicules, même les 4x4, ne passent pas." Mission prioritaire de cette unité née pendant les Evénements, en 1986 ? Se rendre au contact des gens. Mais aussi "aller chercher le renseignement dans les endroits les plus reculés; lutter contre les stupéfiants ; aller porter secours aux populations quand on se retrouve dans des cyclones".
Le PSIC vise par ailleurs à former des gendarmes de brigade, ou représente la gendarmerie dans de grands événements allant de la compétition sportive à… la Foire de Bourail, bien sûr.