Deux hommes de 26 et 21 ans étaient jugés aux assises de Nouméa pour violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Le 18 juin 2018, à Moindou, un habitant était mort après avoir reçu plusieurs coups à la tête. Les deux accusés ont écopé de 15 ans de prison.
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Une histoire de violence sur fond d'alcool... Et visiblement beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. Voilà, en substance, les contours de ce dossier examiné pendant deux jours par le jury des assises de Nouméa. Les faits remontent au 18 juin 2018. Lors d’une fête très alcoolisée à Moindou, un homme d'une cinquantaine d'années est retrouvé mort sur un chemin du village. Il a reçu de nombreux coups à la tête. Depuis deux ans, la famille de la victime attendait des réponses. A défaut d'en avoir au procès, le jury des assises lui livrera au moins un verdict. Il a condamné les deux accusés, âgés de 26 et 21 ans, à une peine de 15 années de réclusion criminelle, assortie d'un suivi socio-judiciaire pendant 5 ans.
De son côté, la défense a remis en doute le bien-fondé de l’accusation du fait qu'au procès, les deux hommes sont revenus sur les déclarations qu'ils avaient faites aux gendarmes, à la suite du drame.
Dans sa plaidoirie, Me Milliard, l'avocat de la partie civile, a évoqué « une meute qui s’est acharnée sur la victime » avant de souligner « que les accusés n’(avaient) aucun remord ».
Le compte-rendu d'audience de Natacha Lassauce-Cognard et Laura Schintu
Qui sont les auteurs des faits ?
Dans le box des accusés : deux hommes originaires de la même commune. Face aux jurés, l’un d'eux, sous traitement médicamenteux pour schizophrénie, a fanfaronné. L’autre, plus âgé, était confus. Interrogés sur les faits, les deux accusés ont reconnu la violente dispute qui a éclaté ce soir du 18 juin 2018, à Moindou. Mais ils ont refusé d’endosser la responsabilité de la mort de la victime et se sont mis réciproquement hors de cause, comme l'a souligné l’avocate générale Claire Lanet.Les accusés changent leur version des faits
Le ministère public a requis 20 ans de réclusion criminelle pour le plus âgé des deux accusés et une peine minimum de 18 ans de réclusion, avec un suivi socio-judiciaire pour le cadet.De son côté, la défense a remis en doute le bien-fondé de l’accusation du fait qu'au procès, les deux hommes sont revenus sur les déclarations qu'ils avaient faites aux gendarmes, à la suite du drame.
« Des accusés sans remord »
Depuis le début du procès, la famille de la victime a insisté sur le caractère calme et bienveillant du défunt. Entendue à la barre, sa fille unique, en pleurs, a témoigné des qualités de son père, un quinquagénaire « marginal, aimé de tous ». Une description similaire à celle livrée par le père du défunt, un ancien conseiller municipal de Moindou, étiqueté Union Calédonienne.Dans sa plaidoirie, Me Milliard, l'avocat de la partie civile, a évoqué « une meute qui s’est acharnée sur la victime » avant de souligner « que les accusés n’(avaient) aucun remord ».
Le compte-rendu d'audience de Natacha Lassauce-Cognard et Laura Schintu