Saint-Louis : la grande chefferie Kambwa-Bwei engage une procédure juridique pour mettre un terme au "blocus"

Le "verrou Sud" est prolongé par des barbelés jusqu'à la rivière.
La grande chefferie de Saint-Louis annonce avoir engagé des procédures devant les tribunaux concernant le blocage de la tribu par les gendarmes. Roch Wamytan, le grand chef et président du Congrès, est signataire de ce communiqué du 23 août.

Dans un communiqué, la grande chefferie de Saint-Louis annonce engager, ce vendredi, "les procédures devant les tribunaux compétents" pour "mettre un terme" au "dispositif de blocus de la tribu de Saint-Louis dont la légalité est plus que douteuse."

"Après la disparition d'un de ses sujets, la grande chefferie Kambwa-Bwei et alliés de la tribu de Saint-Louis tient à dénoncer l'interdiction imposée par le haut-commissaire de la République, depuis le 20 juillet 2024, pour toute la population de la tribu d'entrer et de sortir sans autorisation", est-il détaillé, ce 23 août.

"Restriction des libertés"

Parmi les signataires de ce communiqué se trouvent Roch Wamytan, le grand chef et président du Congrès. Avec les autres signataires, Eugène Decoiré, président du conseil des chefs de clans, Yohan Wamytan et Jean-Pierre Wamytan (chefs de branche de la famille Wamytan), ils fustigent la restriction des libertés des habitants de la tribu et les contrôles d'identité jugés discriminatoires.

Ce même jour, le FLNKS a adressé un communiqué condamnant "les pratiques coloniales de l'Etat français", notamment pour la tribu de Saint-Louis "prise en otage par les forces de l’ordre, au même titre que le sud de la commune du Mont-Dore".