La gendarmerie de Saint-Michel semble propice aux mobilisations. Lundi en fin de journée, c’est sur le parking de la brigade, qu’ACM a tenu une conférence de presse. L’Association citoyen mondorien voulait encore “dénoncer l’insécurité persistante sur la route de Saint-Louis”, après un week-end marqué par de nouveaux incidents, vendredi puis samedi soirs.
Deux courriers
Son bureau interpelle les autorités, publiques et coutumières. Après une demande par courrier, suivie d’une réponse rapide, une rencontre avec le haut-commissaire, Louis Le Franc, est annoncée pour ce mercredi. Un autre courrier a été adressé à Roch Wamytan. Lundi après-midi, le président du Congrès et grand chef de Saint-Louis n’avait pas donné suite, selon l’association.
Cette problématique de route à la fois unique et souvent exposée au danger est récurrente, pour celles et ceux qui vivent au-delà de Saint-Michel. En 2019, d’après les chiffres du recensement, cela représentait environ 14 000 personnes :
- 1 400 à Saint-Louis
- 3 400 à La Coulée
- 2 500 au Vallon-Dore
- 2 500 au Mont-Dore Sud
- 2 200 à Plum
- 500 à la Lembi-Mouirange, dans le Grand Sud et sur l’île Ouen.
- Sans oublier les quelque 1 600 habitants de Yaté.
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Les verrous de la gendarmerie
Logan Jacquey fait partie des automobilistes qui font au quotidien la traversée de Saint-Louis. Environ quatre petits kilomètres entre la route qui mène à l'ancien collège Marie-Reine-Thabor, à Saint-Michel, et le virage de Rocheliane, à La Coulée. Ce jeune de dix-huit ans est étudiant. "Je pars de Plum tous les matins assez tôt, raconte-t-il. Il fait nuit. Des fois, je pars tellement tôt que les verrous sont encore là. Des chars sont posés vers La Rizière et à l'entrée de Thabor."
"J'ai peur, en vrai"
Il fait référence à un dispositif que les Mondoriens du Sud connaissent bien : les points de contrôle que la gendarmerie met en place très fréquemment la nuit, de part et d'autre de Saint-Louis, depuis au moins deux ans. Ils sont signalés, éclairés et organisés avec des VBRG. Les véhicules blindés sont postés sur une voie, voire les deux en quinconce, de façon à ce que les gendarmes vérifient les véhicules. "Ils regardent nos voitures avec de la lumière, et tout… Les gens de Nouméa, ils connaissent pas, ça. Nous, on le vit au quotidien."