Nickel : le brésilien Vale annonce des résultats trimestriels en demi-teinte

Usine de nickel de Vale en Nouvelle-Calédonie. Site minier de Goro en province-Sud
Le producteur métallurgique et minier brésilien Vale a publié ses résultats de vente et de production de nickel pour le second trimestre de 2019. Ventes en hausse mais production en baisse, la grande usine calédonienne du Sud n’est pas évoquée.
 
C’est un communiqué très succinct que publie Vale. Les ventes de nickel ont été soutenues grâce à l'utilisation des stocks stratégiques détenus dans les entrepôts du groupe, notamment au Canada. En revanche, la production globale a baissé, "mais la situation devrait s'arranger" estime le producteur brésilien.

Contrastes
Concernant les ventes de nickel, par Vale, sur le marché mondial, elles ont donc été de 57.500 tonnes au second trimestre (T2), soit une hausse de 14,3 % par rapport au premier trimestre (T1) avec 50.300 tonnes, en raison précise Vale "de l'utilisation de stocks de métal dans nos entrepôts qui ont compensé partiellement la baisse de production de nickel raffiné". La production est en chute de 20 % : (45.000 tonnes de nickel au T2 contre 54.800 tonnes au T1.)

Dans son communiqué, le groupe brésilien se félicite "que la production minière et métallurgique de Sudbury, au Canada ait obtenu "une excellente performance opérationnelle dans les activités d'exploitation minière et de fusion" mais…pour la production de cuivre. "Au même moment" poursuit Vale, la production de nickel raffiné était impactée par des activités d'entretien "planifiées et non planifiées" dans les raffineries canadiennes. Vale conclut néanmoins sur une note positive, "ces entretiens, ces opérations de maintenance sont terminées, la production a repris à un rythme soutenu et normal."

Le LME plus prudent
Le cours du nickel à trois mois était en baisse de 2,99 % en début de soirée, lundi à Londres. L’annonce d’une production record de fontes de nickel à bas coût (NPI) en Chine, à la hauteur d’un record de près de 49.000 tonnes au mois de juin, a stoppé la spéculation haussière. Après 13 séances consécutives de progression, les analystes se sont calmés et les investisseurs aussi. Et puis Oryx, l’agence d’analyse des sidérurgistes allemands, a indiqué dans son dernier rapport "que l’Indonésie disposerait de 41 producteurs miniers et de 22 usines de production de nickel (ferronickel et métal de nickel) à partir de 2022, alimentées par des centrales au charbon. "  Pas vraiment une bonne nouvelle pour les cours du nickel et pour les concurrents de l'Indonésie.

Cours du nickel à la Bourse des métaux de Londres (LME) lundi 22 juillet à 16H00 GMT :
14.200 dollars par tonne (6,44 dollars par livre) -  2,99 % / semaine + 3,95 %