Un grossiste en pharmacie a brûlé, de nombreuses officines ont été victimes de pillages ou d'incendies dans le Grand Nouméa. Comme la pharmacie de Ducos partie en fumée dès les premières heures. Mais au fur et à mesure, les pharmacies rouvrent, même si la situation est différente selon les quartiers, à Nouméa. Aucune restriction sur les médicaments n'est appliquée pour le moment.
"Toutes les pharmacies ont réouvert, ça c'est déjà positif, on est réapprovisionné tous les deux ou trois jours par les grossistes", commente un pharmacien de Nouméa qui a souhaité rester anonyme. "Ça va à peu près mais pour l'instant, on ne peut pas dire qu'il y ait de vrai manque de médicaments."
Cette maman cherche de la ventoline et des vaccins pour son bébé. Ce mardi matin, elle en a trouvé, c'est le soulagement. "Je suis venue jusqu'à la pharmacie de Nouméa, c'est urgent car mon petit fait une crise d'asthme. À Koutio il y avait trop de monde ", commente-t-elle.
Pas de pénurie pour le moment
Dans de nombreux secteurs, il est difficile de se rendre jusqu’à l’officine. Même si la pénurie n'est pas d'actualité à Nouméa et dans le grand Nouméa, sur le moyen terme, l'approvisionnement risque de devenir plus compliqué "avec un grossiste en moins sur les deux, les ruptures de l'un ne seront plus palliées par les ruptures de l'autre. Il y a des traitements qu'il va falloir changer."
À ce stade, la cellule de crise du gouvernement travaille pour éviter les ruptures d’approvisionnement sur les prochaines semaines.
Une situation inégale en province Nord
En province Nord, la situation est plus inégale. Certaines pharmacies de village ont beaucoup de mal à se faire livrer et se sentent oubliées. Là encore, la solidarité se met en place.
"Nous avons été livrés il y a huit jours donc actuellement c'est problématique, nous sommes en fin de stock, voire en rupture pour certains produits. Les confrères des villages à côté sont encore plus isolés que nous", indique Caroline Dewaele, docteur en pharmacie à Koné.
Une barge de médicaments est attendue d'ici la fin de la semaine à Koné.
Un reportage de Stéphanie Chenais et Thierry Chapuis