Une habitante de Nouméa jugée pour avoir laissé son jeune enfant tout seul

Image d'illustration
Un petit de quatre ans a été retrouvé sans surveillance samedi soir, dans un appartement de Magenta, à Nouméa. Sa mère a reconnu être partie faire la fête et n'être pas rentrée, laissant l'enfant seul durant près de vingt-quatre heures. Elle a accepté une peine de huit mois d'emprisonnement avec sursis, pour soustraction à ses obligations parentales.

Ça s'est passé samedi soir à Nouméa, au septième étage des Tours de Magenta. Ce 21 décembre, vers 18 heures, un enfant de quatre ans a été retrouvé seul dans le logement familial, relate le procureur de la République. Selon le communiqué diffusé par Yves Dupas ce jour, l’alerte a été donnée par la grand-mère, “qui l’avait aperçu en pleurs face à la fenêtre de l’appartement".

"Très perturbé"

Le bambin a été emmené au Médipôle de Dumbéa pour un examen médical. "Il ne présentait aucune lésion ou signe de violence physique, mais son comportement reflétait un état psychologique très perturbé", précise le parquet. Le petit a été confié à sa grand-mère.

Interpellation

La maman a été interpellée par la police ce même samedi, quatre heures après la découverte de l'enfant laissé à lui-même. Lors de sa garde à vue, "elle expliquait qu’elle avait quitté son domicile, la veille vers 22 heures pour se rendre à une fête. Elle n’était pas rentrée, et avait eu conscience que son enfant se trouvait seul, sans aucune surveillance, dans l’appartement."

Jugée en CRPC 

Lundi 23 décembre, la mère, qui n'avait pas d'antécédent judiciaire, a été jugée en procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). À la suite de l'enquête menée par la police judiciaire, il lui a été reproché le délit de soustraction à ses obligations légales de parent, compromettant la sécurité, la santé ou la moralité d'un enfant mineur. 

Obligation de soins et stage de responsabilité

La peine encourue était de deux ans d’emprisonnement. Il a été proposé, et accepté, huit mois de prison avec sursis probatoire durant deux ans, "comprenant l’obligation de soins en addictologie, l’obligation d’effectuer 140 heures de travail d’intérêt général et un stage de responsabilité parentale". Une évaluation de la situation familiale a également été ordonnée.

 

Cette procédure illustre une nouvelle fois la problématique de la parentalité toujours prégnante en Nouvelle-Calédonie, caractérisant un environnement familial insécurisant ou  de graves  conduites à risques au préjudice des  enfants ou adolescents.

Yves Dupas, procureur de la République