À partir du 1er novembre, le camion poubelle passera moins souvent dans les rues de la capitale : deux fois au lieu de trois. Un changement d'habitudes qui ne semble pas déranger les Nouméens rencontrés aujourd’hui.
"Je ne sortais pas ma poubelle trois fois par semaine, confie cette mère de famille, mais effectivement, si ça avait été associé à une baisse des tarifs ça aurait été plus sympa..." Cet autre habitant relativise : "En Metropole, c’est une fois par semaine il me semble, dans la majorité des cantons. Pour moi, ça ne va rien changer, on n’en meurt pas."
460 kilos de déchets par an
En moyenne, chaque Nouméen produit 460 kilos de déchets par an. Pour certains, il va donc falloir réduire la voilure. "Il faut voir le volume, analyse une jeune femme triant ses déchets devant un point de collecte. S'il y a deux collectes mais qu'il y a davantage de poubelles, parce qu'il y a du tri, ça pourrait être intéressant, parce qu'on diminuerait le volume de cartons, de bouteilles et de canettes qui sont mis dans des pochons plastique. Il faut voir ce que ça donne."
S'il y a deux collectes mais qu'il y a davantage de poubelles, parce qu'il y a du tri, ça pourrait être intéressant.
Une Nouméenne devant un point de collecte.
Cette réduction de fréquence de collecte sera suivie par la mise en œuvre, en juillet 2024, du tri à domicile. Un dispositif qui existe dans d'autres communes, comme à Dumbéa depuis l'an dernier, ou au Mont-Dore, depuis plus de dix ans. "Avant 2012, vous aviez le bac rouge pour les déchets ménagers, et après 2012, vous avez eu l’apparition du bac jaune, qui permet encore aujourd’hui de récupérer les cinq matières recyclables que sont le carton, le plastique, les canettes aluminium, les boîtes de conserve et les déchets de la filière papier, journaux magazines", explique Pierre-Olivier Castex, responsable du service environnement de la commune.
Prise de conscience
Un changement d’habitudes né d'une prise de conscience à la suite d'une étude commandée par le SIGN, le Syndicat intercommunal du Grand Nouméa, qui indiquait que " 40% des déchets étaient des déchets d’emballage et potentiellement recyclables. Au travers de cet engagement est née cette volonté de mettre en œuvre la collecte sélective des déchets à domicile ", précise le responsable.
Aujourd’hui ce sont plus de 400 tonnes de déchets qui sont collectés dans les bacs jaunes du Mont-Dore. Soit une baisse de 15% du total des ordures ménagères.