A Nouméa, une zone allant de Magenta à la côte Blanche reste fermée à la baignade et aux activités nautiques. En cause, une pollution signalée samedi matin. En fin de journée, c'est la piste des cyanobactéries qui a été retenue.
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[MISE A JOUR AVEC REPORTAGES]
Pollution aux hydrocarbures ? Ponte de coraux ? Non, les prélèvements effectués ont démontré que le phénomène constaté samedi sur le littoral nouméen était causé par une souche de cyanobactéries. Des micro-organismes présents sur la planète depuis plus de deux milliards d’années...
Ses explications recueillies par Coralie Cochin :
Le fil de la journée, remonté par Lizzie Carboni et Sylvie Hmeun :
Géraldine Bourgoin, directrice des services d'incendie et de secours de Nouméa, était interrogée en milieu de journée par Coralie Cochin :
Pollution aux hydrocarbures ? Ponte de coraux ? Non, les prélèvements effectués ont démontré que le phénomène constaté samedi sur le littoral nouméen était causé par une souche de cyanobactéries. Des micro-organismes présents sur la planète depuis plus de deux milliards d’années...
«Bloom»
Ce phénomène naturel peut se produire en l’absence de vent, lorsque la température de l’eau augmente rapidement. Loïc Le Déan est scientifique à l’Ifremer. C’est lui qui a réalisé les analyses.Ses explications recueillies par Coralie Cochin :
La pollution vue par l'Ifremer
Je pense que c'est une cyanobactérie du genre Anabbaena, qu'on a déjà trouvée ici, qui fait quelquefois ce qu'on appelle des "blooms". Des multiplications assez impressionnantes en densité, dans des conditions toujours un petit peu particulières.
- Loïc Le Déan, Ifremer
«Tout devrait disparaître très rapidement»
«Je pense que c'est lié au fait que la température en surface a dû augmenter en quarante-huit heures», estime le scientifique. «En plus, l'absence de vent qui fait que ces masses qui se sont développées se sont concentrées sur la côte». Avec le balancement des marées et un peu de vent, «tout devrait disparaître très rapidement».Dispositif maintenu
Plus tôt dans la journée de samedi, le plan Orsec pour pollution maritime terrestre avait été activé. «Par mesure de précaution», explique la sécurité civile, il a été décidé de le maintenir jusqu’à dimanche matin. Une reconnaissance est prévue vers 7 heures. «Ensuite, si on doit nettoyer des zones, il y a cinq unités qui sont prêtes», annonçait aujourd'hui le capitaine Laurent Thomas, cadre de la DSCGR.Interdiction aussi
Dans l’intervalle, la baignade et les activités nautiques resteront interdites sur le littoral de Magenta et de Ouémo, en baie de Sainte-Marie, et jusqu’à la mise à l’eau de la côte Blanche.Le fil de la journée, remonté par Lizzie Carboni et Sylvie Hmeun :
Dépôts irisés et émulsion marron
Des couleurs irisées qui ne semblaient pas très naturelles étaient apparues samedi matin à Magenta plage, en même temps qu'une odeur forte et prenante. Vers 10 heures, les pompiers de Nouméa étaient dépêchés sur place après les premiers signalements. «Ils ont relevé, selon les lieux, des dépôts sur le sable de coloration rose, verte ou marron», a décrit la mairie dans un communiqué, «ainsi qu’une émulsion marron en suspension dans l’eau en bord immédiat des plages.»Géraldine Bourgoin, directrice des services d'incendie et de secours de Nouméa, était interrogée en milieu de journée par Coralie Cochin :
Pompiers de Nouméa sur la pollution à Magenta
Des dépôts sur le sable de coloration rose, verte ou marron, ainsi qu’une émulsion marron en suspension dans l’eau en bord immédiat des plages.
- Mairie de Nouméa