Après son saccage, le centre commercial de Rivière Salée nettoyé par les habitants à Nouméa

Equipés de pelles, de brouettes et de balais, les habitants de Rivière Salée ne chôment pas. Un nettoyage rondement mené : en moins d’une heure, la petite place du centre commercial est méconnaissable. Près de cent personnes habitant le quartier ont répondu à cet appel aux bonnes volontés. Une action concrète pour reconstruire ensemble.

"La solidarité c'était de venir aider à nettoyer, surtout pour pouvoir rouvrir le marché. Pour moi, c'était une dévastation. C'est triste notamment pour les vieux qui viennent faire leur courses. Ils allaient à la poste, chercher des pièces. Et maintenant ?", s'interroge Christian, l'un des participants à l'opération. "Voir toute la population, toutes les ethnies participer, ça fait chaud au coeur. Je suis à Rivière-Salée depuis que j'ai 15 ans, j'ai traîné ici comme tous les copains de quartier", complète un autre bénévole.

Elan de solidarité

Parmi les participants, les jeunes aussi prennent part aux opérations. Il faut dire que les adolescents avaient leurs habitudes au sein de cet espace commercial. "Je venais tout le temps, c'était mon passe-temps avec mes amis", raconte Tehei. "Ca fait mal de voir que tout est brisé alors que tout le monde était là".

Pour que tout se passe bien, les habitants à l’initiative de cette opération sont allés discuter avec leurs voisins, dont beaucoup sont toujours positionnés sur des barrages tout proches. "Ca fait partie de la reconstruction morale. Ce qu'on voit, cet élan de solidarité, ça représente l'effort commun. Il est important qu'on se réconforte tous ensemble", souligne Francis, du collectif Solidarité RS.

Le retour des commerçants

Une dizaine d’exposants sont attendus ce samedi matin, de 8 heures à midi sur le parking voisin de l'ancienne médiathèque. Un petit marché pour aider ceux qui ont perdu leur commerce de de proximité ... Et surtout pour insuffler une énergie nouvelle et durable.

Retrouvez ci-dessous le reportage de Stéphanie Chenais et Héléna Kamberou :