Armes et munitions trouvées par la douane : un ancien gendarme condamné à du sursis

A la barre, un gendarme à la retraite. Un passionné d'armes qui possédait un véritable arsenal a voulu sortir de Nouvelle-Calédonie une partie de son matériel. Le tribunal l'a condamné lundi matin à trois mois de prison avec sursis. 
Une carabine, deux fusils, 2 239 munitions, quatre grenades, huit détonateurs et cinq chargeurs pour Famas. Difficile d'y croire et pourtant, d'après la liste énumérée ce matin au tribunal correctionnel de Nouméa, un retraité de la gendarmerie a voulu envoyer en métropole cette panoplie pour le moins inhabituelle. Et cela, sans déclaration préalable.

D'autres armes et un gilet pare-balles

Les services des douanes l'ont découverte en mai dernier. Une perquisition au domicile du concerné a permis d'ajouter à la liste de ses possessions deux carabines, deux fusils de chasse, un pistolet automatique et un revolver. Ainsi qu'un gilet pare-balle vestige de son ex-profession, que l'intéressé n'avait pas restitué. 
 

Chefs d'accusation

L'ex-dépositaire de l'autorité publique a donc été poursuivi pour : 
- «détention non autorisée de matériel de guerre, arme, munition ou leurs éléments de catégorie A»;
- «contrebande, importation ou exportation sans déclaration».
 

Procédure de CRPC

Le prévenu, visiblement passionné d'armes de collection à valeur historique, a reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Il était jugé en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Le tribunal l'a condamné à trois mois de prison avec sursis, peine assortie d'une interdiction de porter et de détenir des armes pendant six mois. 
 

Requête

L'ensemble de ce matériel a été confisqué. Mais le retraité de la gendarmerie a demandé que les armes soient remises à un musée spécialisé. La requête devait être examinée par les membres du tribunal.