Bee folies : le miel et les abeilles en fête

L’abeille et son nectar étaient à la fête ce dimanche au Parc forestier à Nouméa pour la première édition de Bee Folies. L'occasion pour les apiculteurs de valoriser leur filière au moment où l’on commence à caractériser le miel calédonien afin de le référencer. 
Les produits de la ruche se consomment aujourd’hui sous de nombreuses formes. Miel bien sûr mais aussi gelée royale, pollen, cire et propolis. Philippe Lemaître est apiculteur depuis une douzaine d’années, il possède 104 ruches à la vallée des colons. Sa production de miel atteint cette saison 2,5 tonnes grâce à des conditions climatiques favorables mais pas que…
«  C’est les abeilles qui font un bon miel, et après il y a un petit peu travail de l’apiculteur dans son traitement, dans sa récolte, qui ne va pas trop l’enfumer parce que le goût de la fumée va être ressenti dans les arômes du miel, la façon dont on va extraire, la filtration et après il faut le laisser maturer quelques temps… mais principalement, ce sont les abeilles qui font un bon miel » reconnaît Philippe Lemaître.
 

La diversité du miel calédonien

Du miel de qualité, à la flore très typique. C’est ce qui fait la diversité et la richesse du nectar calédonien. 47% de la production est issue de la zone grand Ouest, 15% du Grand Nord et 11% de Lifou.
« Sur la côte Ouest, vous allez avoir des miels de mangrove, qui vont être plutôt clairs et plutôt doux. Vous allez avoir des miels de forêt sèche qui sont très rares.  Après, il y a des miels de forêt qui sont beaucoup plus corsés et plus foncés, comme le miel de la Tchamba sur la côte Est ou le miel de niaouli qui a un goût très caramélisé et qui est fort en goût. Plus les miels sont foncés, plus ils sont corsés et vont rester en bouche » explique Céline Chambrey, botaniste du centre de promotion de l’apiculture de l’Adecal.  
 

Caractériser les miels

Et pour valoriser au mieux et à terme référencer le miel, des botanistes de l’Adecal et 6 apiculteurs de la côte ouest ont lancé un programme de caractérisation. Depuis 3 ans, l’équipe travaille notamment sur le miel de niaouli : 
« On a mis des ruchers expérimentaux sur les communes de Koumac, Ouégoa et Moindou, dans des zones de savane plus ou moins morcelées pour essayer de trouver où commence le miel de niaouli et où il s’arrête » explique Céline Chambrey.

En 10 ans, la production annuelle de miel a doublé. Le cheptel apicole calédonien compte actuellement 12 000 ruches. Mais selon les acteurs de la filière, la production reste insuffisante et mérite d'être encore développée.
Sylvie Aucordier, la présidente du syndicat des apiculteurs de Nouvelle-Calédonie était l’invitée de la matinale radio avec Charlotte Mestre le 5 juillet dernier. Un entretien à réécouter ici 
Le reportage de Sheïma Riahi et Cédric Michaut 
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