Une audience en soirée, et avec un public fourni. L'Ordre des médecins a déclenché sa chambre disciplinaire, ce jeudi 7 septembre, au tribunal administratif de Nouméa. Deux hommes ont été entendus, Dominique Chazal et Olivier Imbert. Le premier s'est fait connaître pour sa voix contestataire durant la gestion de la crise Covid en Nouvelle-Calédonie. Le second lui reproche un certificat de contre-indication qui a empêché d’administrer une deuxième dose de vaccin à son fils mineur. Sans l’avoir examiné, dit-il.
"Une histoire banale"
A l’issue de l’audience, le Dr Chazal a évoqué le contexte de cette plainte. "C'est une histoire banale, d'un médecin qui est au courant d'un cas d'un enfant qui a eu des effets secondaires après la première injection et qui contre-indique la deuxième, déclare-t-il. Dans le contexte que nous avons connu depuis quarante-trois mois avec cette supercherie Covid, ça amène à ce genre d'histoire, un peu lamentable je dois dire."
"Principe de précaution"
Dans une salle pleine, en soutien au médecin généraliste, l’avocate du Dr Chazal a commenté la séance. "Je suis très satisfaite de l'audience, qui s'est déroulée dans des conditions contradictoires et respectueuses, estime Me Sophie Briant. J'attends évidemment que la juridiction disciplinaire se prononce sur le principe de précaution, qui est prévu par le code de déontologie et par le code de la santé publique. Et qu'il donne au principe de précaution, peut-être, une ouverture sur ce qu'il s'est passé avec le Pfizer. Et la précaution à respecter lorsqu'on utilise un 'vaccin' qui n'a pas été expérimenté sur le marché et qui peut, potentiellement, produire des effets et des symptômes."
Décision en attente
De son côté, Olivier Imbert, le requérant, a quitté la salle rapidement. Le délibéré est attendu dans trois à quatre semaines. En cas de sanction, plusieurs options possibles : avertissement, blâme, interdiction temporaire ou définitive, voire une radiation, qui fait office de sanction ultime.