Crise en Nouvelle-Calédonie : après la destruction, quelle reprise pour les entreprises?

L'un des concessionnaires automobiles brûlé à Nouméa, les premiers jours des émeutes en Nouvelle-Calédonie.
La période actuelle représente un énorme défi pour certaines entreprises en Nouvelle-Calédonie. Elles tentent, pour certaines, de relancer leur activité, même quand l'outil de travail a été détruit. L'une des premières sociétés victimes des exactions est un concessionnaire automobile, situé à Magenta, à Nouméa. Les responsables de l'entreprise tentent aujourd'hui de relancer l'activité.

La concession, le bureau des commerciaux, la partie comptable, administrative et le service informatique. Chez ce concessionnaire de Nouméa, tout a été incendié dès les premiers jours des émeutes. La réception de l’atelier et le comptoir d’occasion ont suivi, avant le vol de 106 véhicules.

Mais l’entreprise, mise à genoux est en train de se relever. Ses responsables ont sécurisé le site, l’ont rendu étanche, se sont chargés d’enlever les carcasses et ont nettoyé les lieux, en attendant le passage des experts. “La partie bâtiment, c’est en cours. Ils vont venir et commencer à mesurer ce qui est récupérable ou non. Même chose pour la partie atelier, qu’on espère rouvrir dans une semaine”, indique Sacha Boileau, directeur général de Renault.

Demandes en ligne ou par téléphone

Pour la partie commerciale, l’équipe de vente a été fortement réduite. Elle fonctionne sans ses outils informatiques, partis en fumée. Mais elle répond aux demandes formulées en ligne, ou par téléphone. “Principalement, ce sont des sociétés qui ont été touchées et qui ont besoin de voitures, on répond à leur demande assez rapidement. Certains particuliers avaient des demandes aussi avant, et continuent à acheter des voitures”, explique Tony Fandoux, commercial chez Sodauto.

Une organisation à minima, qui mobilise également les assistantes de direction, comptables, secrétaires et la partie import. D’autres salariés sont prêts à revenir travailler. “On attend le 14 juin, que le chômage partiel soit voté et acté. Et à partir de là, on va remettre en place des roulements pour reprendre une activité. On a des clients qui attendent”, assure le directeur général de la société.

Le maître mot, c’est l’adaptation. Des bureaux provisoires ont été délocalisés sur un autre site, pour continuer à relever la tête.

Le reportage de Martin Charmasson et Cédric Michaut : 

Après les émeutes : comment s'en sortir ?