Crise en Nouvelle-Calédonie : la proposition d'autonomisation des provinces fait réagir

L'hôtel de la province Sud à Nouméa, image d'illustration.
"L’autonomisation des provinces doit être désormais sérieusement envisagée" a déclaré Sonia Backès dans une allocution sur un réseau social dimanche 14 juillet. La proposition d'une scission administrative fait réagir le monde politique.

La présidente de la province Sud, Sonia Backès, s'est exprimée longuement dimanche 14 juillet sur sa vision des évènements que connait la Nouvelle-Calédonie depuis 2 mois. 

Elle a tenu une déclaration de 35 minutes sur la page FB de l'institution. Pour dénoncer notamment selon elle, une triche électorale aux législatives, mais aussi un échec du vivre ensemble, et proposer le concept d'autonomisation des provinces.

Aujourd'hui elle veut refouler les indépendantistes à la province des Iles et à la province Nord, il n'en est pas question.

Aloisio Sako, président du RDO (Rassemblement démocratique océanien)

Cette proposition de scinder les provinces semble impensable pour Aloisio Sako, président du RDO (Rassemblement démocratique océanien), en charge de l'animation du bureau politique du FLNKS. 

Il répond à Charlotte Mestre et Claude Lindor

Revenir aux accords de Matignon

De son côté, le Rassemblement-LR salue l'intervention de Sonia Backès.

Quand tout va mal il faut revenir à des principes simples.

Virginie Ruffenach, vice-présidente du parti le Rassemblement-LR

Pour Virginie Ruffenach, vice-présidente du parti, cette option permettrait de revenir à l'essence des accords de Matignon.

Elle répond à Charlotte Mestre et Claude Lindor

Un discours des extrêmes

La présidente de la province Sud s'est, par ailleurs, adressée à la communauté wallisienne et futunienne dans son discours, une démarche mal reçue : "Je trouve cette intervention déplacée. La communauté d'origine wallisienne et futunienne est intégrée dans ce territoire et il n'y a pas lieu de faire des déclarations spécifiques", s'offusque Petelo Sao, élu Éveil océanien, à la province Sud.

Je pense que le vivre ensemble nous impose d'avoir de la hauteur d'esprit, de la hauteur de vue sur la situation et de ne pas alimenter les polémiques et de cautionner les discours des extrêmes.

Petelo Sao, élu Éveil océanien, à la province Sud.

Il répond à Charlote Mannevy et Thierry Chapuis