Ils sont partis en fumée dès le 16 mai dernier, puis ont été pillés et saccagés, jusqu’à il y a encore quelques jours. Les locaux du centre administratif de la société Saint-Vincent-de-Paul sont totalement détruits. Un établissement neuf nommé “Maison ozanam”, qui a pris place il y a trois ans dans le quartier. Sur place, des ateliers étaient proposés aux personnes dans le besoin.
“Nous avions des ateliers de cuisine, de personnalisation de meubles, de couture, d’informatique etc… une grande partie a brûlé et après, s’en est suivi le pillage. Tout a été enlevé, jusqu’aux siphons des lavabos, jusqu’aux toilettes… Le matériel informatique a été détruit. C’est vraiment de l’acharnement”, regrette la présidente de Saint-Vincent-de-Paul, Elisabeth Gau.
L'association vient en aide aux personnes dans le besoin sur le territoire depuis 1899.
Appel aux dons alimentaires et d'hygiène
Les trois épiceries solidaires de la Vallée-du-tir, de Païta, de Boulari et le dock de Normandie, sont en revanche encore debout. Les bénévoles lancent un appel aux dons. “C’est surtout un appel aux dons de denrées alimentaires et d’hygiène, à remettre si possible à l’épicerie de Vallée-du-Tir, 1 rue Calmet”, détaille Elisabeth Gau. “Bien évidemment, on va avoir un taux de chômage énorme, on voit déjà beaucoup de personnes qui viennent nous demander des colis. On fait avec ce qu’on a, mais on n’a presque plus rien. Avoir des fournisseurs, c’est aussi très difficile”, révèle la présidente de la société.
Aide aux sans-abri et aux familles
La vingtaine de bénévoles actifs en cette période, elle, n’a pas démérité. Ils se sont associés avec ceux de l’association Macadam (dont les locaux ont aussi été saccagés) et du secours catholique depuis quinze jours, pour le suivi des personnes sans domicile fixe. Les bénévoles les ont reçus au niveau de la Cathédrale de Nouméa. “On a travaillé avec le CCS de Nouméa pour avoir quelques colis, mais on a beaucoup travaillé avec ce qu’on avait aussi”, indique Elisabeth Gau.
Aujourd’hui, les bénévoles sont placés sur le parking du CHT, pour pouvoir distribuer des colis chaque jour, entre 9h et 11h. “On est là aussi pour écouter, faire du café et distribuer des colis, si on en a. On veut aussi lancer une petite sandwicherie, pour les sans-abri. Mais on sait aussi que ce ne sera pas que les sans-abri. La dernière semaine, on a vu aussi qu’il y avait des familles qui venaient nous voir. On va être submergés”, assure la présidente.
Elle lance également un appel au bénévolat, “ceux qui veulent nous rejoindre, ils peuvent nous appeler, on en a vraiment besoin”, signale Elisabeth Gau.