Le procureur de la République précise ce lundi soir les circonstances du décès qui a eu lieu samedi soir au squat du Caillou bleu. Dans le cadre d'une enquête diligentée du chef de meurtre, deux personnes ont été interpellées dimanche 24 avril, en fin d'après-midi.
Une hémorragie intracrânienne
C'est vers 2 heures du matin, dimanche, "que les pompiers et l’équipe médicale du Samu sont intervenus dans le squat de la Presqu’île océanienne situé sur la commune de Dumbéa, suite à l’appel d’une personne venant de constater qu’un homme âgé de 32 ans se trouvait inconscient dans son véhicule." Le décès de la victime était constaté trente minutes plus tard.
Une autopsie est prévue ce jeudi 28 avril. "Sous réserve des conclusions de l’autopsie, l’examen scanographique pratiqué sur le corps de la victime tend à conclure à une mort consécutive à des violences ayant provoqué une hémorragie intracrânienne."
Une journée alcoolisée
Le procureur explique également que la victime demeurait au squat du Caillou bleu situé à la frontière avec la commune de Nouméa, à côté du squat de la presqu’île océanienne. A l’issue d’une journée alcoolisée, cet homme a été raccompagné à son domicile dans un véhicule par quatre personnes, peu après minuit . "Sur le trajet du retour à son domicile, la victime constatait qu’un véhicule bloquait l’accès sur le chemin." L'homme serait descendu de la voiture, ce qui a entraîné une altercation verbale, avant une rixe avec le conducteur du second véhicule. "Un deuxième individu qui s’alcoolisait à proximité, intervenait et portait également des coups à la victime."
Finalement, les personnes qui ont accompagné la victime ont pris la décision de la ramener jusqu’au squat de la Presqu’île océanienne.
"Des coups, à mains nues"
A ce stade de l’enquête, deux personnes, âgées de 37 ans et de 29 ans, sont mises en cause. Le conducteur du véhicule mal garé et la personne intervenue dans un second temps ont "admis avoir porté des coups, à mains nues, notamment à la tête et au thorax de la victime qui les aurait insultées."
Toutefois, toujours selon le procureur, "l’enchaînement des faits demeure encore imprécis, certains témoins évoquant des coups portés à la tête alors que la victime se trouvait au sol et déjà affaiblie par les premiers gestes de violence reçus." Les investigations en cours doivent aboutir à établir les circonstances de cette rixe et les responsabilités de chacun des protagonistes. Un troisième individu mis en cause a d’ailleurs été placé en garde à vue ce lundi, vers 10 heures.
Coups mortels commis en réunion
A ce stade de l'enquête, le parquet s’oriente vers l’ouverture d’une information judiciaire, mardi 26 avril, du chef de coups mortels commis en réunion ce qui peut être puni d'une peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle.