"Depuis plusieurs jours, le pays manque de carburant et il ne se passe absolument rien. Si ça avait été l'USTKE, l'Etat aurait vite envoyé les forces de l'ordre pour dégager [l'accès aux dépôts de] carburant", lance Marie-Pierre Goyetche, membre de la Cellule de coordination des actions de terrain et porte-parole du Parti travailliste, au rond-point de Montravel. En cause : "dénoncer la partialité de l'Etat" dans la réponse aux entraves à la circulation.
Pneus brûlés
La CCAT est mobilisée au rond-point de Montravel depuis mardi matin, après la comparution, devant le tribunal de Nouméa, des six auteurs présumés de violence le 21 février, au centre-ville de Nouméa. Des pneus étaient brûlés ce mercredi matin, mais la circulation n’était pas interrompue à proprement parlée par la cellule.
Une vingtaine de membres s'est toutefois rendue sur la voie express pour bloquer les automobilistes au niveau de Doniambo. Ils ont été raccompagnés par la police nationale jusqu'au rond-point de Montravel. "On part et on revient", ont lancé les manifestants. "On dit à eux de tirer les camions là-bas, sinon on revient." Sans doute une référence aux rouleurs qui sont mobilisés aux entrée de Ducos.
En effet, ce mercredi matin, les forces de l'ordre ont filtré l'accès à Ducos pour éviter tout contact entre les deux mobilisations :
- celle d'Agissons solidaire aux entrées de Ducos, l'un des principaux points de mobilisation des opposants à la "taxe carburant"
- et celle de la CCAT, à Montravel.
À 9 heures, les policiers sont intervenus, accompagnant les pompiers qui ont éteint les pneus brûlés.
Deux hommes interpellés
Deux hommes ont été interpellés pour entrave à la circulation. L'ambiance est donc devenue très tendue entre la CCAT et les forces de l’ordre. Puis la tension est retombée. La Cellule de coordination des actions de terrain déclare que le mouvement pourrait se durcir si le syndicat des rouleurs et du BTP ne libère pas les dépôts de carburant.