Le procès est renvoyé au 19 avril à la demande du ministère public. Les avocats de la défense et de la partie civile ne s’y opposent pas. Ils doivent prendre connaissance de l’ensemble des pièces du dossier. Dossier qui présente des lacunes dans l’exploitation de la vidéosurveillance.
L'appui de la vidéosurveillance
Ce procès en correctionnelle repose en effet sur les images enregistrées le 21 février. Le jour où la Cellule de coordination des actions de terrain a manifesté à travers le centre-ville de Nouméa. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer, entamait une nouvelle visite officielle en Calédonie.
Heurts dans le centre-ville
La CCAT, projection d'une partie de la mouvance indépendantiste, a saisi l'occasion pour dénoncer le projet d'ouvrir le corps électoral. Près de la mairie et du gouvernement, des heurts ont éclaté. Des manifestants s’en sont pris violemment aux forces de l’ordre, des gendarmes mobiles qui assuraient la sécurité du site.
Déjà une première fois
Lors d’une première comparution devant le tribunal correctionnel, le 27 février, trois auteurs présumés des faits ont demandé le renvoi de leur procès pour préparer leur défense. Deux d’entre eux se trouvent en détention provisoire, le dernier est placé sous contrôle judiciaire. Ce mardi, ils comparaissaient à nouveau, avec trois autres hommes récemment interpellés et mis en examen pour les mêmes faits.
Comité de soutien
Le tribunal a maintenu, pour tous, les mêmes mesures de sûreté tandis qu'à l’extérieur, leur comité de soutien était mobilisé. La position des membres de la CCAT reste identique. Ils demandent la relaxe des auteurs présumés et clament leur opposition au dégel du corps électoral prévu par le projet de loi constitutionnelle. Extrait capté par Natacha Lassauce-Cognard.
Jeudi 28 mars, une nouvelle mobilisation est annoncée dans le centre-ville de Nouméa.
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