Violences dans le centre-ville de Nouméa : deux individus placés en détention provisoire

La mobilisation du 21 février avait donné lieu à des heurts entre manifestants et forces de l'ordre.
Dans un long communiqué transmis aux médias, le procureur de la République Yves Dupas a annoncé l'interpellation de quatre personnes en marge de la manifestation de la CCAT. Trois d'entre elles ont été déférées dans l'attente de leur jugement.

Quatre interpellations et deux détentions provisoires. C'est le premier bilan annoncé par le procureur de la République Yves Dupas après les heurts survenus lors de la manifestation de la CCAT, en marge de la visite du ministre de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin. 

L'utilisation de la vidéosurveillance, ainsi que "des vidéos réalisées par des amateurs et diffusées sur les réseaux sociaux", ont permis d'identifier "quatre auteurs présumés de violence sur les militaires de la gendarmerie". 

Le premier mis en cause, auteur d'un jet de bouteille d'eau sur le pare-brise d'un véhicule de gendarmerie, a reconnu les faits. L'homme ne présente aucun antécédent judiciaire, il a été convoqué à une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité en septembre prochain.

Des comparutions dès le 27 février

Les trois autres auteurs présumés ont eux aussi reconnu les faits. Ils avaient été identifiés comme ayant donné des coups aux gendarmes et seront jugés dès ce mardi 27 février en comparution immédiate. En attendant l'audience, deux d'entre eux ont été placés en détention provisoire. Leur profil pénal "faisait état d'antécédents de violences volontaires, caractérisant un état de récidive légale", précise Yves Dupas.

Le troisième individu n'a en revanche "pas d'antécédents notables, hormis des délits routiers". Il a été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de l'audience du 27 février. 

Un cinquième individu recherché

Outre les quatre personnes interpellées, "les investigations se poursuivent" pour identifier l'auteur de faits de violences à l'aide d'une barre de fer. L'individu avait causé "des blessures graves avec traumatisme crânien" à l'un des gendarmes mobilisés.