Bonne nouvelle pour les élèves de l'école privée de Bopope, à Koné : le vice-rectorat ouvre un deuxième poste d'enseignant pour encadrer l'unique classe de 7 niveaux. Décision prise le 20 février. La rentrée scolaire, le 17 février, avait tourné court : pour les parents d’élèves, hors de question que 27 élèves, de la maternelle au CM2, aient une seule institutrice.
“Les anciens ont construit exprès cette école de proximité, à Bopope, pour instruire les enfants”, rappelle Anette Natahou, habitante de la tribu. "On est content parce qu’elle a amené des bacheliers.”
Un poste ouvert “à titre exceptionnel”
L’association des parents d’élèves se disait prête à bloquer la transversale si elle n’obtenait pas gain de cause. Un deuxième poste a été ouvert mais “à titre exceptionnel, et pour la durée de l’année scolaire 2025 en raison du nombre de CM2”, précise le courrier du vice-rectorat.
L’APE souhaite désormais rencontrer le vice-recteur pour le convaincre de maintenir durablement ces deux classes. “On veut asseoir ces écoles de proximité parce qu’elles ont leur utilité”, souligne Jean Haocas, président de l’association.
Manque de personnel au groupe scolaire privé de Tyé
Un peu plus loin, à Poindimié, d’autres parents d’élèves ont commencé à se mobiliser, à Tyé. “On a une classe de 6e avec une trentaine d’élèves, une classe de 4e avec 28 élèves, la maternelle est une classe multiniveau, petite section et moyenne section, avec 34 élèves”, commence Jimmy Gorowao Nepue, le président de l'APE du groupe scolaire de Tyé, un établissement privé. "On ne peut pas dire que les classes sont surchargées, mais effectivement, il y a un peu plus d'élèves que la moyenne, reconnaît Manoel Van Aerschodt, le nouveau directeur diocésain de l’enseignement catholique de Nouvelle-Calédonie. Nous travaillons avec le vice-rectorat pour trouver une meilleure solution quant à la répartition horaire. Et c'est en bonne voie."
L'association de parents d'élèves dénonce également un manque de personnel : “Au collège, on n’a pas de professeur de sciences physiques et de maths. L’an dernier, les élèves n’ont pas eu de cours d’éducation physique et sportive... L’internat est délabré, des sanitaires ne fonctionnent pas", poursuit-il. "Les parents nous ont aussi remonté un problème d'eau chaude, précise Manoel Van Aerschodt. Ce n'est pas qu'elle manque, mais il semblerait que le volume ne soit pas suffisant pour la quarantaine d'élèves interne. Nous allons nous occuper du problème."
Les parents d’élèves souhaitent que la direction diocésaine de l'école catholique se déplace et prenne des mesures pour améliorer les conditions d’accueil des enfants. Rencontre prévue cette semaine selon la Ddec.