La rentrée scolaire a tourné court à Bopope. Les 27 élèves de l'école privée ont retrouvé un seul de leurs deux enseignants, le lundi 17 février. D'après l'association de parents d'élèves (APE), le second poste aurait été supprimé par le vice-rectorat. Qui l'aurait annoncé à l'APE en fin d'année dernière, par courrier.
Bloquer l'école...
L'APE s'est donc mobilisée devant l'école, mardi 18 février, pour dénoncer cette suppression, au lendemain de la rentrée. "Il était inconcevable pour nous de laisser nos enfants dans une classe à sept niveaux avec un seul enseignant", expliquait le président, Jean Haocas, dans le journal radio de NC la 1ère, mardi midi.
Voire la route
Il soulignait le besoin de ce deuxième instituteur, afin d'assurer une bonne prise en charge des enfants. "On souhaite que le vice-rectorat vienne constater de lui-même la situation à l'école."
Le président l'affirmait également, l'école ne rouvrira qu'à une condition : "On demande absolument un autre poste. C'est une école de proximité."
Le blocage pourrait donc s'étendre dans la durée, voire se durcir. "Nous irons peut-être jusqu'à bloquer la transversale."
La rentrée s’annonce comme un défi de taille pour la seule institutrice
Avec 30 ans d’expérience, Raymonde Desvignes, enseignante et directrice de l'école primaire privée de Bopope, sait que gérer plusieurs niveaux dans une même classe est une épreuve redoutable. Cette année, elle se retrouve avec un groupe hétérogène allant de la petite section au CM2, un cas inédit dans son établissement. "Je ne sais pas comment je vais m’organiser, mais ça va être difficile", confie-t-elle.
Entre l’accompagnement des plus petits dans leur socialisation et l’apprentissage de la lecture en CP, sans oublier la préparation des plus grands pour le collège, l’enjeu est immense.
Raymonde Desvignes, enseignante et directrice de l'école primaire privée de Bopope
Sollicité par nos soins, le vice-rectorat n'a pas souhaité répondre à nos questions. Il précise toutefois, que leurs services sont informés de la situation, et que "les responsables de la structure recevront les explications relatives à cette situation".