Nickel : le gouvernement calédonien recommence à autoriser l'exportation de minerai

Roulage sur mine en Nouvelle-Calédonie, image d'illustration.
Un petit mineur autorisé à continuer d'exporter du minerai de nickel pour les dix prochaines années, en l'occurrence vers le Japon, c'est la décision qu'a recommencé à prendre le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, désormais présidé par le non indépendantiste Alcide Ponga. Elle concerne la Société des mines de la Tontouta, filière du groupe Ballande.

“Ça faisait trois ans que la SMT attendait cette autorisation.” La remarque est de Christopher Gygès, porte-parole du gouvernement Ponga, qui présentait les décisions prises ce jour par l’exécutif calédonien. Parmi elles, la possibilité à nouveau accordée à la Société des mines de la Tontouta d’exporter du nickel vers le Japon. L’entreprise du groupe Ballande pourra continuer à céder du minerai de type saprolite à la société nippone Sumitomo metal mining. 

L'autorisation allait expirer

Cet aval à l'export est valable jusqu'en 2035. La précédente autorisation arrivait à terme le 1er avril 2025. “On souhaite envoyer un signal au secteur du nickel, qui est en grande souffrance, et la question des exportations est un élément important", explique Christopher Gygès. "Là, on est sur une autorisation sur dix ans, de 650 000 tonnes [humides, par an] à hauteur de 1,75 % [de teneur moyenne en nickel]. On a voulu donner un signal à cette entreprise, que la Nouvelle-Calédonie redémarre sur les exportations. D'autres suivront.”

Dans le relevé de décisions, le gouvernement ajoute que "cette nouvelle autorisation permet à la SMT de pérenniser la relation contractuelle historique avec son partenaire privilégié et de maintenir les travaux miniers des sites de la côte Est". La Société des mines de la Tontouta dispose aussi d'une autorisation d'exporter vers la Chine, au bénéfice de plusieurs sociétés du pays, via le trader qu'est Glencore international AG. Cela concerne 950 000 tonnes humides par an et vaut jusqu’en janvier 2026.

La synthèse d'Erik Dufour 

©nouvellecaledonie

Programmes de vols validés

  • Lors de sa réunion hebdomadaire, en collégialité, à Nouméa, le gouvernement a également adopté le programme d'exploitation d'Air Calédonie international pour la période de fin mars à fin octobre. Avec trois rotations par semaine vers Singapour et toujours deux vers Bangkok.
  • Validé, aussi, celui de la compagnie domestique, Aircal. Entre le 30 mars et le 25 octobre, le nombre de rotations hebdomadaires vers les îles descend à 38, même si des vols supplémentaires peuvent être activés pour coller à la demande durant les vacances et les ponts. Air Calédonie va aussi opérer deux vols par semaine vers Port-Vila, le lundi et le jeudi.

Changement de représentants

Du nouveau dans les représentations de la Calédonie dans différents établissements et sociétés d'économie mixtes (Agence calédonienne de l'énergie, Agence pour la desserte aérienne, Agence sanitaire et sociale, Creipac, Isee, port autonome, Secal, SIC…). On retiendra que la présidence du conseil administrant l'OPT passe de Yoann Lecourieux à l'élue Loyalistes Naïa Wateou. . 

Subvention à l'audiovisuel

En matière d'audiovisuel, secteur désormais supervisé par Isabelle Champmoreau :

  • Une subvention de 800 000 F est allouée pour le Fifo : il s'agit de relayer à Maré le Festival international du film océanien. 
  • L'Association calédonienne des producteurs de fiction obtient 700 000 F pour l'export de films locaux, "par le biais du sous-titrage anglais et la mise en place d’un programme annuel porté principalement dans les Alliances Françaises de la zone Asie-Pacifique".
  • Le "festival du film de Nouvelle-Calédonie" reçoit 500 000 F, pour l'organisation de ce nouvel événement ainsi que la diffusion d'œuvres (locales, régionales ou internationales).