En Nouvelle-Calédonie, difficile de faire vivre les Jeux Olympiques

Les anneaux olympiques ornent la tour Eiffel, à Paris.
Traditionnellement, les Jeux Olympiques sont l’occasion de partager les valeurs du sport autour de nombreuses animations. Avec d'ordinaire, des espaces de projection au sein des clubs, ou des déclinaisons au sein des établissements scolaires. Mais avec la crise que traverse la Nouvelle-Calédonie, l’écho de la compétition internationale s’annonce minimal.

Les calédoniens seront sans aucun doute devant leur téléviseur, pour soutenir les nageurs calédoniens, Maxime Grousset et Emma Térébo présents aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Et ceux qui n’ont pas envie de vivre l’événement seuls, peuvent se rendre au cercle des nageurs Calédoniens, dès ce lundi 29 juillet, aux aurores.

À partir de lundi matin, on donne rendez-vous à tous les Calédoniens, à partir de 5h30, au snack du CNC pour venir voir en direct ces épreuves de natation”, détaille Cécile Marquez, directrice du Cercle des nageurs calédoniens. “On a la chance d’être sur un lieu sécurisé, avec la possibilité de rassembler des gens sans problème. On essaie de sauver les meubles et de proposer des temps de rassemblement”.

"Il devait y avoir des fan zones, mais tout a été annulé"

Réuni samedi matin à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, le CTOS n’a, à ce stade, pas recensé d’autres initiatives du genre. En cause bien sûr, la crise en cours. “Il devait y avoir des fan zones, mais tout a été annulé. La difficulté, ce sont les heures de fermeture pour la nuit avec le couvre-feu de 22 heures à 5 heures. Les compétitions se déroulent de 20 heures à 2 heures du matin, donc se regrouper devant un écran géant c’est compliqué. Même si ce n’est pas l’envie qui nous manque”, révèle Antoine Dalhia, secrétaire général du CTOS.

Le sport rencontre la culture

Parmi les très rares animations qui ont résisté : le festival Olymp’art. Un événement qui aura lieu le week-end prochain, les 3 et 4 août, au skate-park de Sainte-Marie, à Nouméa. “On a répondu à l’appel à projet d’olympiades culturelles, lancé par l’Etat et Paris 2024. Dont l’objectif était de lier l’olympisme et la culture. Donc on est partis sur tout ce qui est urbain : les nouveaux sports olympiques donc le break danse, le basket 3x3, le skate et le BMX. Sur chaque activité, il y aura des temps de démonstration et d’initiation”, explique Antoine Dalhia.

Au-delà des nouvelles disciplines, l’événement sera l’occasion de découvrir des activités révélées par la culture urbaine et le street art comme la trottinette, le street workout, le parkour, la slackline ou encore le slam. L’entrée sera libre et gratuite.