L'Union calédonienne réaffirme sa volonté d'indépendance, pour 2025

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Le mouvement indépendantiste a dressé mercredi 16 novembre le bilan de son 53e Congrès tenu le week-end dernier à Bourail. Ses membres rencontreront le ministre délégué aux Outre-Mer Jean François Carenco lors de sa visite. Mais la participation à des bilatérales ne sera possible qu’après le Congrès du FLNKS prévu en janvier 2023.

"Ce statut d’état souverain doit se faire, en 2025". Le message est clair. L’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté doit se faire en 2025, martèle l’Union Calédonienne. Pour y accéder, plusieurs axes de travail ont été définis lors du 53e congrès du parti le week-end dernier à Bourail.

Ligne politique

Quatre ateliers ont été animés. Le premier autour des discussions bilatérales avec l’Etat. Pierre-Chanel Tutugoro rappelle que "le FLNKS, mouvement de libération, restera l’unique interlocuteur de l’État français dans les discussions bilatérales pour mener à l’indépendance du pays". Le secrétaire général de l’UC précise qu’"un congrès du FLNKS mandatera les représentants du peuple kanak, peuple colonisé, pour qu’il engage des discussions bilatérales autour du contentieux colonial et l’accession à la pleine souveraineté ". Et Pierre-Chanel Tutugoro d’annoncer : 

C’est avec ces messages que les représentants de l’Union calédonienne iront à la rencontre des représentants de l’État, cette rencontre ne pouvant être assimilée en aucune manière au lancement des bilatérales sur la décolonisation de notre pays.

Pierre-Chanel Tutugoro, secrétaire général de l'UC

Second atelier : « Organiser et assumer la prise en charge de cette souveraineté », avec une grande question, la citoyenneté. En cas d’indépendance voulue par l’Union calédonienne, une loi de pays dédiée à cette citoyenneté devra être votée par les élus du Congrès de la Nouvelle-Calédonie et du gouvernement.

Compétences régaliennes

Troisième atelier : organiser l’interdépendance et les relations dans la région, qui doivent être plus nombreuses selon ses membres. Concernant la défense, la sécurité, l’ordre public, la justice, mais aussi la monnaie. Michaël Forrest, deuxième vice-président de l’Union calédonienne confie l’avoir "déjà dit depuis 2018, nous sommes dans une zone Dollar" et que "ça ne sert à rien de courir derrière le franc CFP ou vers l’Euro". Au contraire pour le membre du gouvernement : 

Il convient de créer  justement les conditions, à travers un travail qui a déjà été mené par notre secrétaire général et le jeune Romuald Pidjot sur les compétences régaliennes (…) pour nous montrer la gestion, le fonctionnement, le coût de ces compétences.

Mickaël Forrest, deuxième vice-président de l'UC

Quatrième atelier animé le week-end dernier, la définition d’une stratégie à long terme. Enfin, les membres de l’Union calédonienne l’assurent : ils iront à la rencontre des représentants de l’Etat le 28 novembre prochain. Cette rencontre « ne pouvant être assimilée en aucune manière, au lancement des bilatérales sur la décolonisation » de la Nouvelle-Calédonie.

Le point avec Alix Madec :

L'UC a présenté les décisions du congrès d'Azareu - Alix Madec

Regardez le reportage de Bernard Lassauce et Gaël Detcheverry :

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