La couture des îles franchit une nouvelle étape au Loyalty festival

Le label Made in Loyalty permettra notamment d'identifier le prêt-à-porter des îles Loyauté.
Les îles Loyauté ont investi, samedi 3 septembre, le centre culturel Tjibaou pour la deuxième édition du Loyalty festival. Conférences, théâtre, concerts et marché rythment la vie du centre, jusqu’à dimanche soir. Mais l'événement est également un outil de promotion des filières 100 % loyaltiennes.

Le Made in Loyauté bientôt une réalité. Depuis 2 ans, la province des Iles et la Fédération des industries de Nouvelle-Calédonie (Finc) travaillent main dans la main pour transformer les savoir-faire loyaltiens en moteur de développement économique. Un pas de plus a été franchi, samedi 3 septembre, à l’occasion du Loyalty festival avec la signature d’une note d’intention, qui permettra à la Finc d’apporter un appui technique aux porteurs de projet des îles.

"Cela permettra, par exemple, de les initier à la protection d'un marché, à l'INPI [Institut national de la propriété industrielle, NDLR], des sujets qu'un artisan et une couturière ne maîtrisent pas forcément", explique Carold Vassilev, président d’honneur de la Finc. La première filière d’avenir identifiée est ainsi la couture, qui dispose désormais de sa fashion week.

La couture, une filière dynamique

Bien que discrète, cette dernière n’a rien d’anecdotique. Lors de la pénurie de masques, durant le premier confinement, la Nouvelle-Calédonie a ainsi découvert qu’elle avait de la ressource, jusque dans ses îles. "Nous avons quand même produit près de 200 000 masques, en un an et demi. Des milliers de masques ont été confectionnés dans les îles, notamment à Ouvéa et à Maré. Ces masques ont été un peu exportés au Vanuatu, à Wallis-et-Futuna et, bien sûr, sur la Grande terre", détaille Carold Vassilev.

Reste maintenant à transformer l’essai. Sylvie a 32 ans et entend bien saisir l’opportunité offerte par le label Made in Loyalty. Comme beaucoup de jeunes femmes, elle est diplômée. Pour autant, ses études de gestion ne lui servent à rien sur son île natale, à Ouvéa. "Je suis rentré pour garder ma grande mère. Je devais également subvenir à mes besoins parce que j'ai des enfants. C'est de là que j'ai appris la couture", témoigne-t-elle.

D'autres secteurs concernés

Premier écueil à franchir pour se développer : la double insularité. Avec l’appui de la province des Iles, une mercerie devrait bientôt voir le jour à Ouvéa, grâce à une association. La demande est belle et bien là, confirme Sylvie. "C'est bien, parce qu'on voit que nous avons plein de couturiers et de couturières, sur l'île. Ils ont besoin de matière première", observe la jeune femme.

Secteur le plus avancé, le textile devrait être le premier à bénéficier de l’appui technique de la Finc, mais d’autres devraient également suivre, à commencer par l’agro-alimentaire et le BTP. L'identité visuelle du label Made in Loyalty doit être présentée "dans les semaines à venir"

Le reportage de Charlotte Mannevy :

Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry :

©nouvellecaledonie

Ecoutez René Sawaza, directeur de la culture de la province des Iles, au micro de Charlotte Mannevy :