Une affaire de coups mortels pour cette 2ème session d'Assises

La deuxième session des Assises débute avec une affaire de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. 
Les faits remontent à novembre 2013, à Ouvéa, lors d'une cérémonie coutumière dans la tribu de Takedji. 

La fête a mal tourné

Le 9 novembre 2013, dans la tribu de Takedji à Ouvéa, les festivités ont mal tourné.
La cérémonie coutumière devait annoncer un mariage entre deux clans mais elle vire au drame. Elle est marquée par le décès de Joseph Omniwack.
Tout débute lors de l'apéro et du dîner, une alteraction éclate entre la victime, invitée de la soirée et l'oncle de la fiancée, Jacques Malié: l'accusé. L'attitude de la victime aurait mis le feu aux poudres, très alcoolisé Joseph Omniwack aurait insulté le jeune fils de Jacques Malié.
Tout s'enchaîne alors : une dispute et un coup de pied particulièrement violent assené au visage de la victime. Et un "K.O technique".
Joseph Omniwack est allongé sur le dos sur une natte, ses proches le laissent là.  

La victime est inanimée

Près de deux heures plus tard, les convives se rendent compte du mauvais état de la victime.
Après une tentative de réanimation, les secours sont alertés. Joseph Omniwack est évacué vers le dispensaire.
Il ne respire plus, sa mort est prononcée. Le médecin légiste observe chez lui, un syndrome asphyxique secondaire lié à un trouble alcoolique. Son taux d'alcoolémie atteint les 3g23 par litre de sang.

 
L'accusé reconnaît les faits 

Jacques Malié reconnaît les faits mais pour lui, il s'agit d'une mort accidentelle et non souhaitée. 
Un des experts psychiatres décrit l'accusé comme un homme "normalement équilibré", "sans paranoïa ni schizophrénie", "les risques de récidive sont extrêmement faibles".
La victime aurait insulté le fils de l'accusé ce qui aurait provoqué une blessure narcissique chez Jacques Malié.

Le verdict est tombé en fin d'après-midi : deux ans de prison avec sursis pour homicide involontaire, l'accusé est acquitté pour les coups mortels.