Après plus de 25 ans de service, il était temps pour le centre culturel Tjibaou d'opérer sa mue. Depuis son ouverture en 1998, le bâtiment a vieilli et la végétation a poussé. Malgré la robustesse de ses matériaux, la structure a pâti de sa proximité avec la mer.
"Le dépôt salin est plus important qu'ailleurs, les aciers sont donc soumis à des contraintes environnementales plus fortes", explique Nicolas Meite, responsable technique du centre culturel Tjibaou.
Les premiers signes d'usure sont apparus ces dernières années. "On a constaté que les supports des brise-soleils commençaient à être fragilisés par la rouille. Cela a nécessité qu'on intervienne pour les remplacer intégralement, traiter les aciers et le bois", poursuit Nicolas Meite.
Une enveloppe de 100 millions de francs
Pour entamer la rénovation, un premier contrat de plan a été signé à hauteur de 100 millions de francs, une somme financée à la fois par l'Etat et par la Nouvelle-Calédonie.
Les cordistes ont débuté leurs travaux sur la case Vinimoï, qui avait été la première érigée il y a 25 ans. Il a fallu passer avant cela par une phase d'évaluation de huit mois et commander de l'iroko, un bois tropical produit en Afrique et particulièrement réputé pour sa vigueur.
"Toute la partie décorative, ce qu'on appelle les panneaux résille, qui habillent l'enveloppe extérieure de la case avec les arcs, ont été déposés pour permettre d'accéder à la structure secondaire qui est actuellement en cours de vérification et de remplacement", indique Gildas Le Ny, responsable d'une société intervenant sur le chantier.
"Il y a quelques pièces à remplacer, ce sont de petites interventions qui nécessitent une expérience et une attention particulière sur le choix des matériaux", commente le chef d'entreprise.
Des entreprises regroupées
Pour assurer la rénovation, cinq entreprises calédoniennes se sont regroupées afin de répondre aux exigences que nécessite la restauration. L'intervention sur la première case devrait durer jusqu'en juin, puis une deuxième sera rénovée en 2025.
Le choix d'un chantier léger permettra à l'établissement de rester ouvert au public durant toute la durée des travaux.