C’est devenu au fil du temps un serpent de mer. Sakamoto est vide depuis une dizaine d’années. Les squatteurs du quartier, situé entre la Vallée-du-Tir et Magenta, ont été évacués, mais son avenir était jusqu'à présent incertain. L’écoquartier de Sakamoto avait fait long feu : 400 logements pour 27 hectares de surface totale, annulé en 2019. Rebondissement la semaine dernière, le conseil municipal de Nouméa a validé un nouveau projet. La mairie a décidé de mettre l’accent sur un quartier de villas tout en laissant une grande part à la végétation.
Ce qui marche, c'est d'offrir de l'habitat en périphérie d'un parc urbain et de l'habitat avec du jardin, pour pouvoir bien vivre.
Jean-Baptiste Guénegan, directeur du service de l’urbanisme à la mairie de Nouméa.
"Ce qui ne marchait pas sur l'écoquartier de base, c'était peut-être la densité, explique Jean-Baptiste Guénégan, directeur du service de l’urbanisme à la mairie de Nouméa. On offrait trop de logements. Ce qui marche, c'est d'offrir de l'habitat en périphérie d'un parc urbain et de l'habitat avec du jardin, pour pouvoir bien vivre, faire de la culture vivrière. Il va y avoir différentes typologies de construction avec différentes parcelles, ça va dépendre de la topologie du terrain. On souhaite également offrir une variété d'offres. Il y aura des F2 des F3 des F4, avec des terrains plus ou moins grands."
Faire rester les jeunes sur Nouméa
Dans le détail, 180 parcelles pour autant de villas. La moitié construites par le FSH, les autres construites sur des terrains vendus par le bailleur social, qui a acquis le terrain pour 500 millions de francs. L'objectif pour la mairie c'est de créer un quartier le plus mixte possible et surtout de tenter de faire rester des familles de jeunes Nouméens souvent poussés par manque de moyens vers Dumbéa ou Païta.
"Il y aura des conditions pour accéder aux maisons construites par le FSH : que ça soit des jeunes en CDI, ou Cafat FSH et qu'ils ne soient pas propriétaires... Des terrains nus seront également vendus par le FSH", poursuit Jean-Baptiste Guénégan.
30 millions de francs maximum
Des villas qui sont annoncées à maximum 30 millions de francs. Mais il reste du chemin avant de voir le quartier de Sakamoto sortir de terre et accueillir ses premiers habitants. La balle est désormais dans le camp du FSH, qui va d'abord devoir poser le permis de lotir avant d'entamer des travaux d'assainissement et d'équipement du quartier, et de s'atteler enfin à la construction des maisons. La mairie espère voir aboutir le projet d’ici 2027.