C’est le long d'un quai de la grande rade que la Centrale accostée temporaire (CAT) sera installée. Elle arrivera à Nouméa, samedi 3 septembre, dans la matinée, à bord d’une barge. Au Port autonome, on déchargera son système d’amarrage avant de la séparer de son transporteur dans la rade, puis de l’amarrer par la terre et avec des ancres.
La Société Le Nickel détaille ces opérations, dans la vidéo, ci-dessous :
"On cherchait une solution rapide, moins coûteuse et aussi moins polluante", déclare Paul Lawi, chef de projet. "C’est exactement ce que nous avons trouvé avec la Centrale accostée temporaire, avec en plus une garantie sur la fiabilité d’approvisionnement de notre usine." Elle produira de l’électricité avec du fuel : 200 mégawatts, incluant les 180 nécessaires au fonctionnement de l’usine.
Transition énergétique
Quinze pylônes ont été construits pour acheminer sur 2 500 mètres l’électricité de la centrale vers l’usine. Le fuel transitera dans des pipelines. Le tout sera opérationnel début octobre. Une centrale pour 3 ans, en attendant une solution pérenne qui inclut les énergies renouvelables. Un challenge commun aux trois métallurgistes du pays. "Nos compétiteurs, ce sont ceux qui sont à l’extérieur du territoire, pas nos partenaires métallurgiques de Calédonie. C’est avec eux, ensemble, qu’on peut proposer aux fournisseurs d’énergie une garantie d’enlèvement, en tout cas de consommation d’énergie, qui va être produite dans ce mix-là", confirme Paul Lawi.
La solution d’après, ce sera un nouveau mix énergétique entre une solution photovoltaïque, du stockage et une garantie d’énergie au gaz.
Paul Lawi, chef du projet Central accosté temporaire
La vieille centrale B va disparaître. Une nouvelle ère cruciale pour la SLN s’ouvre, vers la quête d’une énergie propre, bon marché et garantie. Un défi pour la survie.
Le reportage d'Erik Dufour et Gaël Detcheverry :