Entrons dans l’univers végétal de la forêt, avec ses essences multiples. Fougères, banian, pin colonnaire, houp… Souvent, ce monde nous est mal connu. Pourtant, c’est un lieu aux multiples ressources. "Le bois, on le sait, est utile pour mille et une choses dans la vie quotidienne, et dans la vie traditionnelle", pose Guillaume Soulard, directeur artistique du centre Tjibaou. "Mais c'est aussi un lieu de ressources symboliques, culturelles, de croyances. Un lieu de mystères."
D'où vient l'idée ?
Pluriel, comme les approches de la quinzaine d’artistes qui ont contribué à produire des œuvres. Outre les 23 objets prêtés par le musée de la Nouvelle-Calédonie, les créateurs ont tous cherché à révéler ce qui est déjà dans la matière. D’autres ont utilisé l’art contemporain pour évoquer la spiritualité du monde sacré kanak. "L'idée de faire cette exposition, c'est une œuvre de Nicolas Molé qui s'appelle Loup y es-tu ?", explique Guillaume Soulard. "Il a repeint d'une manière numérique un sous-bois et avec un joystick, on fait apparaître des esprits, des danseurs, des lutins."
Vers une "mue"
Au fil de l'exposition, "il y a cette œuvre éminemment contemporaine, avec une technologie contemporaine, il n'y a pas beaucoup de bois dans l'œuvre", décrit-il. "Après, il y a des œuvres vraiment de sculpture sur bois et on sait que dans l'art contemporain, et l'art contemporain kanak, la sculpture sur bois reste très présente." Après la fin février, l’exposition sera substituée par une autre, appelée Mue. Trois plasticiennes remplaceront les pièces existantes par de nouvelles créations. Comme le cycle universel de la nature. Pour nous faire découvrir l'art, qui se cache derrière la forêt.
Exposition "Forêt, au-delà du visible", jusqu'à fin février, au centre culturel Tjibaou (renseignements au 41 45 45).