Au mois de septembre, 17 500 Calédoniens se trouvaient en chômage partiel spécifique aux émeutes ou à la crise du nickel. Un dispositif financé jusqu'au 31 décembre. Mais après ? Les élus de Calédonie ensemble s'alarment de son "arrêt brutal" et des conséquences en cascade sur les salariés concernés, leurs familles, les entreprises et la société en général.
"Dévoiement et incurie"
Le mouvement politique, qui craint une "spirale infernale", pointe ce qu'il appelle "le dévoiement et l'incurie" du gouvernement Mapou. "Dans sa conférence de presse du 27 novembre" attaque Calédonie ensemble, celui-ci "indiquait que le chômage partiel sera probablement reconduit et qu’il s’engageait à faire des annonces assez rapidement sur le sujet. Or, le gouvernement a oublié d’annoncer lors de la séance du Congrès du 11 décembre que le chômage partiel s’arrêtait à la fin de l’année. Par contre, la délégation interministérielle n’a pas oublié d’en informer les organisations patronales…"
En arrêtant le financement du chômage partiel au 31 décembre 2024, le gouvernement, par son incurie, et Bercy, par son cynisme financier, précipitent l’effondrement économique et social de notre pays.
Calédonie ensemble, le 20 décembre
Lettre au Premier ministre
D'où l'appel formulé, entre autres, par l'ancien député et actuel conseiller du Congrès Philippe Dunoyer : "Il est absolument nécessaire, urgent, vital, de trouver un moyen de prolonger le chômage partiel. C’est la priorité des priorités. Nous avons écrit au Premier ministre François Bayrou pour l’alerter directement sur cette situation." Une lettre signée par les élus Philippe Gomès, Philippe Dunoyer et Philippe Michel, ainsi que l’ancien parlementaire Gérard Poadja
Monsieur le Premier ministre, le chômage partiel doit être maintenu coûte que coûte : c’est la clé de voûte pour empêcher l’effondrement économique et social définitif de la Nouvelle-Calédonie.
Courrier de Calédonie ensemble à François Bayrou
Le compte-rendu de Brigitte Whaap et Nicolas Fasquel