Des flammes, des bruits de grenades lacrymogènes et de flashball jusqu'au petit matin, des mouvements de foule, des portions de route bloquées… Les images d'exactions et de heurts ont fait le tour du pays, cette nuit, en Nouvelle-Calédonie.
Voitures neuves brûlées
A Magenta, près de l'aérodrome, les véhicules présentés en extérieur par des concessions automobiles ont été incendiés.
A Montravel, selon nos informations, un véhicule aurait été enflammé dans l'enceinte de la société Le Froid - qui fabrique et embouteille des boissons. Cela aurait provoqué une explosion.
Affrontements
Du côté de la Vallée-du-Tir et du rond-point dit de Magéco, vers 22 heures, les forces de l’ordre repoussaient des manifestants et essuyaient de leur côté des jets de projectiles en tous genres.
Feu de commerce
Un commerce de climatisation proche de la grande rade a notamment brûlé.
Plus tôt dans la soirée, des affrontements similaires ont eu lieu sur les baies, vers le rond-point dit de l’Eau vive, non loin de la promenade Pierre-Vernier.
Ou encore à hauteur du grand rond-point de Magenta. De façon générale, de très nombreux départs de feu ont été signalés à travers l'agglo.
Entraves à la circulation
Avec toujours des difficultés à circuler en de multiples endroits. En milieu de nuit, vers 23h30, NC la 1ère a constaté que la voie express était occupée par des manifestants, et donc impraticable, à hauteur du quartier Apogoti de Dumbéa-sur-Mer, dans le sens Sud-Nord. Et qu'à hauteur de l'échangeur routier de la piscine de Koutio, des jeunes jetaient des projectiles sur la voie.
>> Retrouvez le direct numérique qui a été consacré à cette journée.
Appel à "ne pas se faire justice"
Un contexte violent et anxiogène, qui fait réagir. Sonia Backès, présidente de l’assemblée provinciale Sud et cheffe de file des Loyalistes, "demande aux Calédoniens de rester chez eux, de prendre des nouvelles de leurs proches, de prévenir la police en cas de danger, et de ne pas se faire justice eux mêmes." Et d'ajouter : "Cette nuit, le dégel du corps électoral sera examiné à l’Assemblée nationale. Et ensuite viendra le temps de la justice: les commanditaires de ces actions devront répondre de leurs actes."
Ceux qui travaillent
Entre barrages, exactions et donc absence de transport, c'est aussi une nuit de galère pour Luc, Ingrid et Mireille, travailleurs de la restauration rencontrés à la station-service du Calvaire, près du tribunal de Nouméa. Employés à l'Anse-Vata, ils devaient rentrer chez eux à pied, jusqu'aux Halles de Magenta, avant d'être hébergés au centre-ville.
Ce lundi correspond à l'examen de la réforme constitutionnelle sur l'ouverture du corps électoral. Et à une intense mobilisation des opposants au texte.