VIDÉO. L'entraide, une idée pour garder son entreprise à flot

MUTUALISATION MOYENS MERCERIES ©nouvellecaledonie
Mutualiser leurs espaces de vente et leurs charges pour faire face à la crise : c'est une solution imaginée par Fabienne Bonnace et Hélène Wohler. Depuis le début de la semaine, leurs deux merceries nouméennes sont réunies sous le même toit.

Il y a quelques semaines encore, Fabienne recevait ses clientes dans sa mercerie de 180 m2, située à Ducos. Avec 4 000 produits, des cours et un atelier retouche, l’entreprise créée en 2020 était en pleine ascension, mais la crise a freiné cet élan. "On a fermé quinze jours, puis on a repris avec des horaires aménagés, retrace Fabienne Bonnace, gérante de la mercerie De fils en aiguilles. Les conditions d'exploitation sont difficiles aujourd'hui, avec une surface compliquée, des frais plus importants et un chiffre d'affaires qui diminue... On est contraints et forcés de trouver des solutions."

"Une chance pour toutes les deux"

Son idée, ça a été de mutualiser : de poursuivre son activité dans la mercerie de sa collègue et amie Hélène. Un partenariat donnant-donnant. "C'est une chance pour toutes les deux parce que si je n'ai pas le produit qui convient à une cliente, peut-être que Fabienne l'a. Et vice-versa. On pense que ça pourrait marcher", confie Hélène Wohler, gérante de la mercerie Isan.

Dans sa mercerie, Fabienne Bonnace proposait des cours et un atelier retouche.

On essaye de s'accrocher pour pouvoir perdurer.

Fabienne Bonnace, gérante de la mercerie "De fils en aiguilles"

Grâce à cet arrangement, Fabienne réduit de 60% ses frais fixes, mais aussi, hélas, une partie de ses prestations. "Il faut que je réorganise mes activités : à côté de la mercerie j'avais des cours, des ateliers, des retouches... Je les ferai à mon atelier, à domicile. Les clients continuent à jouer le jeu, même pendant la période de déménagement." S’il le faut, Fabienne est même prête à lancer une mercerie itinérante. Pour sauver l’entreprise, coûte que coûte.